Le Centre d’art contemporain a quitté le parc Saint Léger de la ville de Pougues-les-Eaux, fin juillet 2021, à la demande du Conseil départemental de la Nièvre, ex propriétaire des lieux désormais cédés à la commune qui a d'autres projets. Un effet Trump prémonitoire ?
Les mentalités, comme les modes et les politiques ne sont jamais définitivement établies.
dimanche 30 mars 2025
Relevé sur le site du ministére de la culture
Pour faire suite au relevé, ce jour, sur le site du ministère de la culture et à la récente chronique de Michel Guerrin du Monde : « Le procès en inutilité de la culture gagne du terrain en France, le même qui est à l’œuvre dans l’Amérique de Donald Trump » :
Depuis 2017 les Frac bénéficient d’un label du ministère de la Culture qui vient couronner des années d’engagement artistique et professionnel au service de l’intérêt général.
L'intérêt général, parlons-en ! Avec 99 % des créateurs exclus.
Les plus de 600 expositions qu’ils organisent par an sur l’ensemble du territoire sont un facteur décisif de la démocratisation culturelle.
La démocratie culturelle, ou autre, n'est qu'un leurre et cette publication officielle, aussi prétentieuse que mensongère sur les FRAC en représente, hélas, un accablant reflet.
Les Frac échangent avec tous les acteurs de l’art contemporain afin de préserver les différences de regards et de points de vue.
La peinture, notamment figurative, s'en trouve pourtant remarquablement et systématiquement absente.
Chaque Région française dispose d’une ou plusieurs collections d’art contemporain remarquables, qui contribuent à son rayonnement national et international.
Un rayonnement bien pâle après cinquante ans de subventions, et qui ne fait que suivre une tendance ou une mode venue, comme souvent, des Etats-Unis.
Les Frac ont accueilli dans toute la France plus de 1,5 million de visiteurs.
Il est pourtant de notoriété publique que ces lieux n'ont jamais eu de public.
Pour conclure :
Comment peut-on publier sur un site institutionnel de tels mensonges ?
Il est temps de mettre un terme à l'aberration des Frac, déjà par économie et justice républicaine, tout en saisissant l'opportunité des départs en retraites des fonctionnaires dédiés.
CERTAINES INSTITUTIONS ONT- ELLES ENCORE UN AVENIR ?
"Ces fonds régionaux d’Art Contemporain, créés à partir de 1982, pour suivre la décentralisation mise en place par le gouvernement, vont se trouver inéluctablement confrontés aux problèmes d’espace, d’achat et de conservation des oeuvres.
Conformément à leurs statuts, ces institutions publiques ont acquis des oeuvres représentatives des courants significatifs, ou du moins considérés comme tels, de l’Art Contemporain. Ainsi, les collections comportent une part très importante d’oeuvres minimalistes et conceptuelles ou inscrites dans la postérité de ces tendances, avec une peinture figurative remarquablement et systématiquement absente.
Très souvent ces recherches conceptuelles, concrétisées par des « installations », affectionnent les compositions à base de matériaux et objets de récupération et elles n’ont guère de soucis quant à leur durabilité puisqu’elles peuvent être constituées de papier, de végétaux, de chiffons...
En outre, on observe que certaines présentent l’inconvénient d’être à la fois encombrantes et d’une manipulation délicate. Le transfert de ces créations se trouve en conséquence malaisé et le volume non négligeable qu’elles occupent rend les espaces d’expositions et de réserves, mis à la disposition par les Régions, déjà proche de la saturation.
Ces constatations appellent plusieurs remarques en contradiction avec les deux objectifs fondamentaux fixés par le Ministère de la Culture pour les FRAC, à savoir : l’acquisition et la diffusion des oeuvres auprès du grand public ?
- L’acquisition des oeuvres, faute de moyens et d’espaces se raréfie. Il faut gérer la collection, les directeurs devenant de fait des conservateurs. L’essentiel du budget étant désormais réservé au fonctionnement.
- La diffusion dans différents lieux, par la nature même des oeuvres, est coûteuse, souvent compliquée, et surtout ne touche qu’un public pour le moins restreint.
- La conservation s’avère aléatoire, ce qui paraît ennuyeux lorsque l'on a pour ambition de constituer un patrimoine.
Les fonds régionaux sont gérés par des associations loi 1901 dont les buts (acquisition-diffusion) s’avèrent donc de plus en plus difficiles à respecter. Aussi, se trouvant à terme dans l’incapacité d’atteindre leurs objectifs, il semble nécessaire et logique d’envisager la dissolution pure et simple de ces associations et par voie de conséquence de prévoir la disparition des FRAC." /cf : extrait M. VERAT 1996
Aujourd'hui en 2025, avec de nouvelles autant que nécessaires orientations budgétaires au niveau national, sans parler d'une mentalité et des appréciations forcément différentes après 50 ans d'un véritable diktat d'art dit contemporain, l'Opéra, la Comédie Française, les radios et télévisions d'Etat voient leurs enveloppes très sensiblement diminuer.
Au niveau des régions, pour cause aussi de budget contraint, c'est désormais le tour des Frac qui n'achètent plus et certains même, mettant à profit les départs en retraite, devront fermer. Idem pour les Centres d'art et la fermeture de celui de Pougues-les-Eaux en 2021 ne constituera plus une exception.
Le Pot, version contemporaine du Porte-bouteilles de Marcel Duchamp par Simon Nicaise, acquisition du FRAC-Normandie.
Les FRAC, voulus par un gouvernement de gauche, entérinés par un gouvernement de droite, ont contribué non seulement au discrédit de la gauche mais également à la détérioration durable de l'image de l'Art. L'art s’est coupé de la base populaire et laborieuse en devenant l'affaire, comme jamais auparavant, d'une classe extrêmement minoritaire.
Budget 2025 - Une source d'économie et d'égalité républicaine ? Une alternative à la pression fiscale.
Financement des opérateurs de l'Etat : 91 milliards d'euros ?
On trouve parmi les opérateurs de grands établissements publics comme les universités, France compétences, Pôle emploi, Météo France, le Commissariat à l'énergie atomique...
Mais aussi des organismes inutiles ou aux compétences mal définies :
Business France, Atout-France, Office français de la biodiversité, Etablissement pour l'insertion dans l'emploi, France éducation international. Des agences et instituts tout autant obscurs : Institut national de l'origine et de la qualité, Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail, Agence nationale de contrôle du logement social, Agence publique pour l'immobilier de la Justice...
Le budget de la culture, après cinq années de hausse, se trouve réduit fin 2024 de 204 millions d'euros. Parmi les institutions qui en ont fait les frais, l'Opéra de Paris et la Comédie française ont perdu respectivement 6 et 5 millions d'euros.
Mais d'autres économies sur les opérateurs de l'Etat, chiffrées cette fois non plus en millions mais en milliards, ne seraient pas pour autant impopulaires.
Le Centre national des arts plastiques coûte aujourd'hui 11.2 M€ et l'Académie de France à Rome pas moins de 10.9 M€.
Une suppression pure et simple de cette Académie, c’est-à-dire de la Villa Médicis, serait, non seulement logique mais également salutaire au budget. En effet, cette Institution uniquement prévue pour accueillir les lauréats des Prix de Rome perdure, alors que la distinction des Prix de Rome a été abandonnée depuis 1968.
La nomination de directeur de la Villa Médicis se fait par décret du chef de l’État, celle-ci offre des opportunités de reclassement, ce qui peut expliquer que même devenue depuis longtemps inutile et sans objet, la suppression de la Villa ne figure pas à l'ordre du jour, pas plus que sa vente ou sa restitution aux italiens.
Les Fonds Régionaux d'Art Contemporain constituent aussi une source de dépense anachronique tant au niveau des personnels, que du non-sens des collections qui génèrent incompréhension du public et, surtout, une grande injustice pour une écrasante majorité de créateurs.
Bien entendu, toutes décisions ne seraient pas sans conséquence pour des milliers de fonctionnaires réduits plus ou moins au reclassement, et pour les quelques collectionneurs spéculateurs ou les rares artistes vivant de subvention ou de commande d’Etat. Mais à bien réfléchir, ces propositions de réforme ou ces suppressions rétabliraient justice et équité sociale, mais aussi et surtout impartialité du marché, avec les indispensables économies recherchées par la France.
En 2020, le budget global des 22 Frac s'élevait à plus de 36 millions d'euros
Ecoles d'art en Région : 22-25 millions d'euros
ENSBA - Ecole nationale supérieure des beaux-arts : 20 millions d'euros
CNAP - Centre national des arts plastiques : 11.2 millions d'euros
AFR - Académie de France à Rome : 11 millions d'euros
Olivier Mosset et Yves Aupetitallot, Lausanne - 2003
samedi 22 mars 2025
vendredi 21 mars 2025
Feu le Centre d'art de Pougues
Publié par education-programme 21 Mars 2025 à 05:01 AM
Les élèves de la Villa Arson accrochent leurs oeuvres
« Les projets d’enseignement sont conçus en partenariat avec de nombreuses structures publiques et privées – musées, centres d’art, festivals, scènes nationales, théâtres, fondations...
En plus de l’accès aux ateliers de production et d’expérimentation et aux galeries d’essais, la Villa Arson (une école d'art) offre à ses étudiants la possibilité de connaître toutes les modalités de la vie de l’œuvre d’art : de sa conception à sa production, des méthodes et des techniques de son exposition jusqu’à sa diffusion et à sa médiation. L’étudiant a ainsi un premier contact avec les autres métiers liés à la création artistique : le commissariat d’exposition, la régie et la production, la médiation culturelle, etc.
Aujourd’hui, l’établissement met en place plusieurs dispositifs d’accompagnement de l’étudiant vers l’après-diplôme, dont un workshop en régie et installation d’expositions, un programme de rencontres sur les aspects administratifs du quotidien de chaque artiste ou encore une exposition spécifiquement dédiée aux diplômés de la Villa Arson. »
Comme on le voit ici, les Ecoles des Beaux-Arts publiques en France sont un outil essentiel de perpétuation du grand délire de l’art « contemporain » d’Etat, qui relève plus de la psychiâtrie que de l’art ou de la culture.
Ces écoles ont un très très gros problème existentiel.
En effet, les collectivités locales qui les subventionnent à 81 % n’ont pas leur mot à dire… Ceci n’étant qu’une des moindres absurdités caractérisant ces établissements toxiques pour notre belle jeunesse et coutant très cher en argent public.
Quant à la « préparation au monde du travail » parlons -en ! C’est encore dans l’ordre du délirant déni de réalité. Car on sait bien que la plupart des diplômés ont plus de chance d’être caissier de super-marché, qu’artiste professionnel, après une période d’assistanat où l’appareil institutionnel les trimbale de résidences en résidences, entrecoupée d’expos en galeries municipales subventionnées, de Centres d'art, sans autre public que celui de l’entresoi cultureux local.
Nicole Esterolle
C' est l'un des objectifs fondamentaux de l'enseignement à l'école de Beaux-arts de Nice, dite Villa Arson C'est exactement ce qu'on voit sur l'image jointe au communiqué de presse intitulé " V...
La réouverture après travaux du Centre Pompidou, prévue dans cinq ans, coïncidera à n'en pas douter à de grands changements concernant le petit monde de l'art contemporain.
Déjà, avec de nouvelles autant que nécessaires orientations budgétaires, sans parler d'une mentalité et des appréciations forcément différentes après 50 ans d'un véritable diktat d'art dit contemporain ; rien n'est définitivement acquis, heureusement...
Après l'Opéra, la Comédie Française, c'est aujourd'hui le tour des radios et télévisions d'Etat de voir leur enveloppe très sensiblement diminuer. D'ailleurs France Info a débuté hier matin un mouvement de grève.
Quant aux débouchés professionnels des étudiants en art, effectivement, n'en parlons pas ! Les Frac n'achèteront plus et certains même, profitant des départs en retraites des fonctionnaires dédiés, fermeront. Idem pour les Centres d'art et la fermeture de celui de Pougues-les-Eaux ne constituera plus une exception.
/https%3A%2F%2Fblogger.googleusercontent.com%2Fimg%2Fb%2FR29vZ2xl%2FAVvXsEj37h1k1GrSspv5Bu8hl7V-PiS4ziGWa5kisJDqqNjlsR7Fv75T80a_7ET-CyGjXEJKK2uLe6jozSWvVaW0TPJT5iSlf1w6ugIDkoA9_cXb_qalF_2xijqDPJps0PZ28mwh9i2NaDUx1M748vc64kMGH6G5UwET5WgHTTysCjhFoGxMSZPQ5GwfEAZ442-I%2Fw640-h476%2FLe-Jury.jpg)
Avec les félicitations du jury
Françoise Nyssen, 17 mai 2017 Rachida Dati, 10 janvier 2024 Marc VERAT "L'art contemporain et ses institutions" Synthèse de P. GIRY LATERRIERE (1996) du Ministère J. TOUBON Une seule idée maît...
De : Nicole Esterolle <nicole.esterolle@yahoo.fr>
Envoyé : vendredi 21 mars 2025 10:51
À : Marc VERAT <m_verat@live.fr>
Objet : Feu-le-centre-d-art-de-pougues.html
Bonjour Marc
pourriez-vous faire un texte sur la décrépitude des FRAC, leur disparition proche, faute d'argent de l'Etat, de public, de crédibilité, etc
Amicalement
Pierre Souchaud
Bonjour Pierre,
Je vous renvoie à quelques extraits de mon texte de 1996 : pages 5 à 19 et à l'avis de P. Giry-Laterrière, Chef de Cabinet de J. Toubon, ministre de la Culture à l'époque.
https://web.archive.org/web/20220208150514/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/kant5.htm
https://web.archive.org/web/20220208150530/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/kant6.htm
https://web.archive.org/web/20220208150532/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/kant13.htm
https://web.archive.org/web/20231002150621fw_/https://verat.pagesperso-orange.fr/polemic.htm
Envoyé : vendredi 21 mars 2025 10:51
À : Marc VERAT <m_verat@live.fr>
Objet : Feu-le-centre-d-art-de-pougues.html
Bonjour Marc
pourriez-vous faire un texte sur la décrépitude des FRAC, leur disparition proche, faute d'argent de l'Etat, de public, de crédibilité, etc
Amicalement
Pierre Souchaud
Bonjour Pierre,
Je vous renvoie à quelques extraits de mon texte de 1996 : pages 5 à 19 et à l'avis de P. Giry-Laterrière, Chef de Cabinet de J. Toubon, ministre de la Culture à l'époque.
https://web.archive.org/web/20220208150514/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/kant5.htm
https://web.archive.org/web/20220208150530/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/kant6.htm
https://web.archive.org/web/20220208150532/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/kant13.htm
https://web.archive.org/web/20231002150621fw_/https://verat.pagesperso-orange.fr/polemic.htm
CERTAINES INSTITUTIONS ONT- ELLES ENCORE UN AVENIR ?
"Ces fonds régionaux d’Art Contemporain, créés à partir de 1982, pour suivre la décentralisation mise en place par le gouvernement, vont se trouver inéluctablement confrontés aux problèmes d’espace, d’achat et de conservation des oeuvres (1).
Conformément à leurs statuts, ces institutions publiques ont acquis des oeuvres représentatives des courants significatifs, ou du moins considérés comme tels, de l’Art Contemporain. Ainsi, les collections comportent une part très importante d’oeuvres minimalistes et conceptuelles ou inscrites dans la postérité de ces tendances, avec une peinture figurative remarquablement et systématiquement absente.
Très souvent ces recherches conceptuelles, concrétisées par des « installations », affectionnent les compositions à base de matériaux et objets de récupération et elles n’ont guère de soucis quant à leur durabilité puisqu’elles peuvent être constituées de papier, de végétaux, de chiffons (2)...
En outre, on observe que certaines présentent l’inconvénient d’être à la fois encombrantes et d’une manipulation délicate. Le transfert de ces créations se trouve en conséquence malaisé et le volume non négligeable qu’elles occupent rend les espaces d’expositions et de réserves, mis à la disposition par les Régions, déjà proche de la saturation.
Ces constatations appellent plusieurs remarques en contradiction avec les deux objectifs fondamentaux fixés par le Ministère de la Culture pour les FRAC, à savoir : l’acquisition et la diffusion des oeuvres auprès du grand public ?
- L’acquisition des oeuvres, faute de moyens et d’espaces se raréfie. Il faut gérer la collection, les directeurs devenant de fait des conservateurs. L’essentiel du budget étant désormais réservé au fonctionnement.
- La diffusion dans différents lieux, par la nature même des oeuvres, est coûteuse, souvent compliquée, et surtout ne touche qu’un public pour le moins restreint.
- La conservation s’avère aléatoire, ce qui paraît ennuyeux lorsque l'on a pour ambition de constituer un patrimoine.
Les fonds régionaux sont gérés par des associations loi 1901 dont les buts (acquisition-diffusion) s’avèrent donc de plus en plus difficiles à respecter. Aussi, se trouvant à terme dans l’incapacité d’atteindre leurs objectifs, il semble nécessaire et logique d’envisager la dissolution pure et simple de ces associations et par voie de conséquence de prévoir la disparition des FRAC."
Aujourd'hui en 2025, avec de nouvelles autant que nécessaires orientations budgétaires nationales, sans parler d'une mentalité et des appréciations forcément différentes après 50 ans d'un véritable diktat d'art dit contemporain, l'Opéra, la Comédie Française, les radios et télévisions d'Etat voient leur enveloppe octroyée directement par le ministère de la Culture très sensiblement diminuer. Et ce n'est semble-t-il qu'un début !
Au niveau régional, pour cause aussi de budget contraint, c'est désormais le tour des Frac qui n'achètent plus et certains même, profitant des départs en retraites des fonctionnaires dédiés, fermeront. Idem pour les Centres d'art et la fermeture de celui de Pougues-les-Eaux en 2021 ne constituera plus une exception.
Relevé sur le site du ministère :
Depuis 2017 les Frac bénéficient d’un label du ministère de la Culture qui vient couronner des années d’engagement artistique et professionnel au service de l’intérêt général.
L'intérêt général, parlons-en ! Avec 99 % des créateurs exclus.
Les plus de 600 expositions qu’ils organisent par an sur l’ensemble du territoire sont un facteur décisif de la démocratisation culturelle.
La démocratie culturelle, ou autre, n'est qu'un leurre et cette publication officielle, aussi prétentieuse que mensongère sur les FRAC en représente, hélas, un accablant reflet.
Les Frac échangent avec tous les acteurs de l’art contemporain afin de préserver les différences de regards et de points de vue.
La peinture, notamment figurative, s'en trouve pourtant remarquablement et systématiquement absente.
Chaque Région française dispose d’une ou plusieurs collections d’art contemporain remarquables, qui contribuent à son rayonnement national et international.
Un rayonnement bien pâle après cinquante ans de subventions, et qui ne fait que suivre une tendance ou une mode venue, comme souvent, des Etats-Unis.
Les Frac ont accueilli dans toute la France plus de 1,5 million de visiteurs.
Il est pourtant de notoriété publique que ces lieux n'ont jamais eu de public.
Pour conclure :
Comment peut-on publier sur un site institutionnel de tels mensonges ?
Il est temps de mettre un terme à l'aberration des Frac, déjà par économie et justice républicaine, tout en profitant de l'occasion des départs en retraites des fonctionnaires dédiés.
dimanche 23 février 2025
La démocratie, en dehors de très rares personnes de pouvoir (Michel Onfray ?), n’est qu’une illusion soigneusement entretenue par des politiques et des médias étroitement liés.
D'ailleurs, n'appartient-il pas aux élus de penser et d'agir pour nous ? Aux journalistes établis de choisir et de s'exprimer à notre place ?
La réussite scolaire, en dehors de quelques grandes écoles, n’est qu’une illusion soigneusement entretenue par des pédagogues et des inspecteurs tout autant de connivence et sortir de son milieu, en exprimant des idées différentes, reste plus exceptionnel que jamais.
L'illusion a désormais remplacé la morale laïque et intransigeante de la Troisième République, et le culte de la soi-disant démocratie celui de la patrie.
Mais la finalité reste la même : Le conditionnement accompagné d'un espoir de paix sociale, de pouvoir d'achat et de bonne conscience.
Les disciplines artistiques possèdent, semble-t-il plus que toute autre, la caractéristique de mettre en évidence cette illusion, les carences de ladite démocratie et de ce confort apporté notamment par la fonction publique. Ainsi, depuis longtemps, on n'apprend rien ou presque dans les facultés et écoles d'Art. Mais peu importe ! L'essentiel étant pour les enseignants, les inspecteurs, les conseillers, et pour la plupart sans aucune espèce de scrupule, de faire croire afin de préserver sa rente de situation.
Elisée Reclus - Compagnons !
Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n'est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l'exercice du droit de suffrage.
Le délai que vous m'accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j'ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.
Voter, c'est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c'est renoncer à sa propre souveraineté. Qu'il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d'une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu'ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.
Voter, c'est être dupe ; c'est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d'une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l'échenillage des arbres à l'extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l'immensité de la tâche. L'histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.
Voter c'est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l'honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour.
Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l'homme change avec lui. Aujourd'hui, le candidat s'incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L'ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu'il était avant d'avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n'apprend-il pas à courber l'échine quand le banquier daigne l'inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l'honneur de l'entretenir dans les antichambres ? L'atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s'ils en sortent corrompus.
N'abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d'autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d'action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c'est manquer de vaillance.
Je vous salue de tout cœur, compagnons.
Elisée Reclus, lettre adressée à Jean Grave, insérée dans Le Révolté du 11 octobre 1885
Budget 2025 - Une source d'économie et d'égalité républicaine ? Les opérateurs de l'Etat, 91 milliards d'euros de dépense ?
Le budget de la culture, après cinq années de hausse, se trouve réduit fin 2024 de 204 millions d'euros. Parmi les institutions qui en ont fait les frais, l'Opéra de Paris et la Comédie française ont perdu respectivement 6 et 5 millions d'euros. Mais d'autres économies sur les opérateurs de l'Etat, chiffrées cette fois non plus en millions mais en milliards, ne seraient pas pour autant impopulaires.
Le Centre national des arts plastiques coûte aujourd'hui 11.2 M€ et l'Académie de France à Rome pas moins de 10.9 M€.
Une suppression pure et simple de cette Académie, c’est-à-dire de la Villa Médicis, serait, non seulement logique mais également salutaire au budget. En effet, cette Institution uniquement prévue pour accueillir les lauréats des Prix de Rome perdure, alors que la distinction des Prix de Rome a été abandonnée depuis 1968.
La nomination de directeur de la Villa Médicis se fait par décret du chef de l’État, celle-ci offre des opportunités de reclassement, ce qui peut expliquer que même devenue depuis longtemps inutile et sans objet, la suppression de la Villa ne figure pas à l'ordre du jour, pas plus que sa vente ou sa restitution aux italiens.
Les Fonds Régionaux d'Art Contemporain constituent aussi une source de dépense anachronique tant au niveau des personnels, que du non-sens des collections qui génèrent incompréhension du public et, surtout, une grande injustice pour une écrasante majorité de créateurs.
Bien entendu, toutes décisions ne seraient pas sans conséquence pour des milliers de fonctionnaires réduits plus ou moins au reclassement, et pour les quelques collectionneurs spéculateurs ou les rares artistes vivant de subvention ou de commande d’Etat.
Mais à bien réfléchir, ces propositions de réforme ou suppression rétabliraient justice et équité sociale, mais aussi et surtout impartialité du marché avec les indispensables économies recherchées par la France.
Financement de ses opérateurs 91 milliards d'euros de dépense ?
Les opérateurs de l’État sont des organismes au statut juridique public ou privé, auxquels est confiée une mission de service public. Placés sous le contrôle direct de l'État, ils sont financés en majorité par lui. On trouve parmi les opérateurs de grands établissements publics comme les universités, France compétences, Pôle emploi, Météo France, le Commissariat à l'énergie atomique...
Mais aussi des organismes inutiles ou aux compétences mal définies : Business France, Atout-France, Office français de la biodiversité, Etablissement pour l'insertion dans l'emploi, France éducation international. Des agences et instituts tout autant obscurs : Institut national de l'origine et de la qualité, Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail, Agence nationale de contrôle du logement social, Agence publique pour l'immobilier de la Justice...
Budget global des 22 Frac environ 36 millions d'euros
Ecoles d'art en Région : 22-25 millions d'euros
ENSBA - Ecole nationale supérieure des beaux-arts : 20 millions d'euros
ENSAD - Ecole nationale supérieure des arts décoratifs : : 20 millions d'euros
CNAP - Centre national des arts plastiques : 11.2 millions d'euros
AFR - Académie de France à Rome : 11 millions d'euros
En complément cliquez sur :
vendredi 14 février 2025
LES FRAC : UN IMBROGLIO ADMINISTRATIF, JURIDIQUE ET FINANCIER
Dispositifs pilotes en ce territoire de non-sens et de non-droit qu’est l’art dit contemporain, les FRAC sont des petits royaumes du grand n’importe quoi, n’importe comment, à tous les points de vue, éthique, esthétique, juridique, etc …Les pires dérives gestionnaires et exactions artistiques y sont permises en toute impunité, car sans aucun contrôle extérieur.
Les conseils régionaux qui financent en grande partie leur problématique existence n’ont aucun droit de regard sur leur contenu artistique , leur fonctionnement et leur gestion, laissés à la seule autorité compétente ministérielle « décentralisée » en DRAC….Ces structures associatives au départ se sont transformées souvent en EPCC, Établissements publics de Coopération Culturelle, titre ubuesque ronflant permettant de mieux légitimer leur grand foutoir interne… IL serait temps, à ce point de vue, que chaque Région exige que sa Cour des Comptes fasse un bilan d’activité pour son FRAC .
Rappelons que les FRAC ont été conçus au départ comme fonds ou collections d’oeuvres dans chaque région. Ils devaient au départ copier le molèle FACLIM (Fonds d’art contemporain limousin) mis en place à la fin des années 70 par mon ami Jean Fraiseix, Maire D’Eymoutiers) . Ce fonds d’oeuvres d’artistes tant régionaux que nationaux devait alimenter toutes sorte d’expositions dans la région. Très vite ce vertueux modèle a été trahi, Fraissex a été viré comme un malpropre, les artistes « régionaux » non conformes aussi, priorité fut donnée au concetualo-bidulaire et aux produits internationaux. A ceci s’est ajoutée la construction de luxueux palais à l’achitecture avant-gardisme pour accueillir des expos et transformer les FRAC en MAC- Musées d’Art Contemporain.
L’argent donné aux FRAC, tant par l’Etat que par les régions, est donc passé pour sa plus grade partie dans la construction et l’entretien des luxieux locaux et en frais de fonctionnement… En même tant que s’amenuisaient les budgets d’acquisition pour l’enrichissement des collections…(Certains se félicitant cependant de cet heureux ralentissement des achats d’inepties.)
Il faudrait aussi parler de l’opacité de ces achats à prix fort dans de prestigieuses financial-galleries internationales :
IL faudrait aussi parler des commissions d’achat bidon, des réseaux de copinage avec les galeries subventonnées, les artistes alignés, les profs-artistes en écoles d’art, etc…
Bref, il n’est pas possible pour l’instant d’imaginer quelque solution que ce soit pour transformer ces marigots putrides que sont les FRAC en structures sensées et utiles pour l’art, les artistes et leur public.
Inscription à :
Articles (Atom)
-
https://web.archive.org/web/20231005044138/https://travail-de-memoire.pagesperso-orange.fr/Synopsis-sommaire.htm https://avec-les-felicitati...
-
Exposition internationale d'art contemporain de la Biennale de Venise Esposizione internazionale d'arte di Venezia La Biennale est b...
-
Avec les félicitations du Jury Françoise Nyssen, 17 mai 2017 Rachida Dati, 10 janvier 2024 Rapport d'information n° 274 (2000-2001) de ...
-
https://lagazettedenicole.art/les-frac-un-imbroglio-administratif-juridique-et-financier-inextricable/ Dispositifs pilotes en ce territoir...
-
Nous vous informons qu'à partir du 5 septembre 2023, le service Pages Perso Orange-Wanadoo fermera définitivement. Une éventuelle redire...
-
https://verat.pagesperso-orange.fr/Marc-VERAT-Affiches.pdf https://verat.pagesperso-orange.fr/bicentenaire.htm https://verat...
-
LES TERRIFIANTS « FÉLICITÉS DU JURY » DE L’ENSBA-PARIS https://lagazettedenicole.art/les-terrifiants-felicites-du-jury-de-lensba-paris/ Ave...
-
Maximilien Luce (1858-1941) Portrait de Félix Fénéon, 1903 - Huile sur toile - 127 x 118 Nevers, Musée de la faïence et des beaux-arts Maxim...
-
Avec les félicitations du Jury Près de La Charité-sur-Loire et plus précisément dans le hameau de Pète-loup dans la Nièvre, un artiste cont...
-
https://web.archive.org/web/20231003024622/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/sommaire.htm André Malraux nomme, en 1961, le pe...
-
▼
2025
(8)
- ► avril 2025 (1)
- ► février 2025 (2)
-
►
2024
(15)
- ► novembre 2024 (2)
- ► octobre 2024 (2)
- ► septembre 2024 (2)
- ► février 2024 (1)
- ► janvier 2024 (2)
-
►
2023
(8)
- ► novembre 2023 (1)
- ► octobre 2023 (5)
- ► septembre 2023 (2)
Rechercher dans ce blog
A chaque époque son art officiel !
Parfois l'artiste l'ignore, parfois il y adhère plus ou moins et, plus rarement, il s'y oppose ouvertement.
Depuis un demi siècle, le principe des manifestations d'art contemporain change peu et reste toujours aussi obscur ! Toute forme d’objet, pour suivre l'idée de Marcel Duchamp, peut devenir artistique si le monde de l’art le présente comme tel, avec grands renforts de textes, souvent incompréhensibles, de théories toutes autant hermétiques et de marketing culturel en lien étroit avec les Institutions.