jeudi 31 octobre 2024

Nevers, exposition Musée Frédéric Blandin



Maximilien Luce (1858-1941) Portrait de Félix Fénéon, 1903 - Huile sur toile - 127 x 118
Nevers, Musée de la faïence et des beaux-arts

Maximilien Luce
Peintre prolifique, comme militant libertaire il produisit aussi de nombreuses illustrations engagées.
Vers 1885, et durant une quinzaine d'années, il s'inscrit dans le mouvement néo-impressionniste en utilisant la technique pointilliste développée par Georges Seurat.

Michel Philippart
Peintre prolifique, comme Président de l’Association des Amis du Musée de la Faïence et des Beaux-Arts de Nevers, il a proposé à quelques créateurs d'imaginer librement à partir des portraits du couple Félix et Fanny Fénéon.
Ces contributions seront exposées en décembre 2024 dans la salle capitulaire à côté des deux originaux peints par Maximilien Luce et conservés au Musée de Nevers.

L'exposition "Variantes contemporaines du couple Fénéon par Maximilien Luce" sera inaugurée le samedi 23 novembre à 16 heures.




Déclinaisons des portraits de Félix et Fanny Fénéon

Fanny Fénéon
# me too ! Il était courant à l'époque, à l'image de Degas ou encore Zola, amateurs de petits Rats, de courtiser pour le meilleur et le pire de très jeunes filles.
Félix Fénéon
1861-1944, critique d'art, journaliste, collectionneur d'art et directeur de revues. Anarchiste comme Elisée Reclus, il s'engage dans la mouvance sociale libertaire dès 1886 et collabore à de nombreuses publications, notamment avec Le Révolté, le journal anarchiste de Jean Grave.

« me too et Fénéon l’anarchiste »

Né en 1951, Marc Vérat a toujours vécu dans la Nièvre sauf pour ses études aux Beaux-arts de Reims et Besançon puis quelques années passées en Argentine.
Après des dizaines d’années de peinture surréalistes, dont quelques-unes sous contrat avec un producteur parisien et dix ans consacrés à sa galerie neversoise « Au puits du Bourg », Marc Vérat a posé définitivement ses pinceaux et crée désormais sur ordinateur. Superpositions d’images extraites de peintures dites « pompier » sur des décors nivernais.
Un de ses montages (vitrail photographique) figure dans les œuvres contemporaines de la chapelle St Sylvain à Nevers.

Marc Vérat n’a jamais dissimulé son aversion envers l’art dit contemporain et se constitue une importante collection de peintres nivernais qu’il soutenait dans sa galerie. Il autoédite des ouvrages révélant ses montages photographiques et ses conceptions artistiques. Ouvrages argumentés à diffusion trop limitée. Rejetant toute hypocrisie et tout faux semblant, il s’est retiré de la vie artistique locale. Ainsi il hésita longtemps avant d’accepter de participer à cette exposition.
L'œuvre présente à l'exposition correspond à ses créations actuelles : insertions de peintures anciennes dans un environnement d'aujourd'hui. Entouré d’un vitrail, le portrait de Fanny Fénéon par Maximilien Luce est sagement reproduit sur sa chaise, dans le hall d’entrée du Musée de Nevers. Félix Fénéon, tout à gauche, nous regarde. Derrière lui, une maternité, la Vierge et l’enfant Jésus entourés d’anges musiciens de William Bouguereau. Autant de reproductions de peintures elles-aussi parfaitement intégrées dans le hall du Musée.

Particularités de ces deux œuvres ? Leurs inscriptions écrites.

Pour Monsieur : « Félix Fénéon, critique d’art, journaliste, collectionneur et anarchiste libertaire dès 1886 »
Pour Madame : « me too. Aujourd’hui, en France, 210 000 femmes seraient victimes de viol ou de tentatives de viol. Qu’en était-il hier ? ».
Marc Vérat évoque ainsi le phénomène MEE TOO, caractéristique de notre époque, tout en mentionnant que les méfaits qu’il révèle ne sont pas récents, mais existaient déjà du vivant de Luce et Fénéon, et cela depuis des siècles.
Plusieurs peintres de cette exposition déplorent aussi le statut d’infériorité que subissaient les femmes. Regret souvent plus explicite dans leurs commentaires que sur leurs tableaux.
Par ses textes écrits, Marc Vérat enfonce le clou. Ses deux œuvres photographiques deviennent de véritables affiches mêlant images et slogans.


La factotum de la salle capitulaire

Maximilien LUCE et le couple FENEON
La notion de couple chez les êtres humains.
Exposition proposée par et avec Les Amis du Musée de la Faïence et des Beaux-arts de Nevers dans la salle Capitulaire du Musée, avec, hélas, de trop nombreuses contraintes.

Le thème général : La notion de couple chez les êtres humains, (hétéro ou pas), mais aussi la référence à d’autres oeuvres d’art.
Les matériaux et supports, un seul médium peut être utilisé, mais aussi plusieurs peuvent se mêler : peintures, collages, tissus, photographies…
Les contraintes matérielles : assembler deux toiles (ou autres matériaux) de format 25F et 25M, soit 81cm X 65cm et 81cm X 54cm, verticalement, l’une à côté de l’autre. Possibilité de placer la plus large à droite ou à gauche. Dimensions totales importantes (81cm X 119cm) nécessaires pour cette imposante salle capitulaire. Un défi à relever pour chaque participant.

Gros investissement en temps et énergie mais inscription gratuite.

Les quatre côtés de l’ensemble seront bordés d’une simple baguette noire de 3,5 cm à 4 cm et 4 ou 5 mm d’épaisseur. Une baguette verticale semblable séparera les deux toiles avec une rupture de vingt centimètres pour qu’elles communiquent entre elles de la façon que vous voudrez. Ce vide de vingt centimètres sera placé selon votre choix, en haut, en bas, vers le milieu….
L’épaisseur des toiles, ou des panneaux d’autres matériaux, doit être au minimum de 2,5 cm et au maximum de 3,5 cm pour qu’aucun élément de l’oeuvre ne dépasse des baguettes d’encadrement.
Si votre panneau principal est mince (0,5 cm à 1 cm), vous devrez placer derrière, sur les côtés, des tasseaux de bois pour atteindre l’épaisseur demandée et rigidifier l’ensemble.
Si, pour faciliter le transport, les deux toiles sont séparées, elles devront être fixées l’une contre l’autre pour l’exposition. Possibilité qu’elles arrivent déjà fixées l’une à l’autre, surtout si le passage de vingt centimètres entre les deux contient une partie rigide
Les sujets à représenter Trois obligations
— D’abord la reprise d’un ou plusieurs éléments des tableaux de Luce, que vous modifierez peu ou beaucoup selon votre choix et votre style.
— Chaque toile représentera un humain du couple. Le lien qui les unit passera par le vide de vingt centimètres dans la baguette centrale. Représentation des personnages figurative ou pas, mais leur nature humaine sera évidente.
— Des allusions à plusieurs autres oeuvres picturales historiques identifiables seront incluses dans votre oeuvre, de la manière que vous le voudrez.
Toutefois, ces obligations ne doivent pas brider votre imagination. Votre univers artistique doit s’exprimer. Les contraintes imposées suscitent souvent des solutions novatrices. En regardant votre oeuvre, on en devinera l’auteur car votre style personnel restera identifiable. On y devinera aussi les deux peintures de Maximilien Luce qui en sont les inspiratrices.

Musée de la Faïence et des Beaux-Arts
16 rue Saint Genest 58000 Nevers
+33 (0)3 86 68 44 60
museedelafaience@ville-nevers.fr

A l'époque il était relativement courant que les vieux messieurs, à l'image de Zola ou encore Degas,
amateurs d'art et surtout de Petits Rats, courtisent de très jeunes filles.





1972 - 2024

Gravure à l'aquatinte par VERAT Marc

Description :
Gravure à l'aquatinte et eau-forte
Précisions :
sujet représenté
Le premier évangile de Matthieu a été choisi comme sujet-référent pour une suite d'eaux-fortes et aquatintes, gravée en 1972, dans le cadre d'un diplôme de gravure des beaux-Arts; Au premier plan à droite, représentation du Christ et de Saint Matthieu devant des églises et bâtiments d'architecture.
Statut juridique :
propriété de la commune, don manuel, Nevers, musée de la faïence Frédéric Blandin.
Date acquisition 1972 - Ancienne appartenance Harris Jean-Pierre.
Localisation :



Tribute Manet 1996 - Collection Christian Lebrot
Rouy, In Memoriam 2017 - Arrêt sur photo de classe





De Roland Baillet à Guy Vérat, deux générations d'écoliers

Nous sommes en 1928, dans un village de la campagne nivernaise.
Les élèves posent avec tout le sérieux qui s'impose pour le photographe professionnel de passage. Les plus jeunes au premier rang, assis en tailleur, leurs aînés sont debout avec derrière, qui dépasse d'une tête, le maître d'école arborant cravate, gilet et moustache. Tous portent la blouse sombre réglementaire en fixant sans bouger l'opérateur.
Le Petit du centre, qui obtient le privilège de tenir l'ardoise nominative est déjà le roi du calcul mental, avec un tel don, rien d'étonnant à ce que l'on devienne premier du canton puis ingénieur.
Le Grand, du dernier rang, à gauche, sans doute un cousin du Grand Meaulnes, est un Rebel. Lui ne porte pas la blouse de rigueur et, réfractaire à l'école laïque, obligatoire et gratuite, il tire, peut-être avec ses raisons, la langue à la République et au photographe. Qu'a-t-il pu bien devenir ?
Quant au Petit, pas de problème, son parcours nous reste familier : Arts et Métiers - Supélec et cadre supérieur dans l'industrie, ce qui ne met nullement à l'abri d'engendrer un contraire proche du Rebel ou du Grand Meaulnes. 


Elisée Reclus - Compagnons, Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n'est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l'exercice du droit de suffrage. Le délai que...



Il y a des œuvres qui touchent au cœur, des expositions qui marquent, qu'on n'oublie pas. Celle consacrée au travail de Jacques Braunstein, visible au musée de la Faïence et des Beaux-Arts d...


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A chaque époque son art officiel ! Parfois l'artiste l'ignore, parfois il y adhère plus ou moins et, plus rarement, il s'y oppose ouvertement. Depuis un demi siècle, le principe des manifestations d'art contemporain change peu et reste toujours aussi obscur ! Toute forme d’objet, pour suivre l'idée de Marcel Duchamp, peut devenir artistique si le monde de l’art le présente comme tel, avec grands renforts de textes, souvent incompréhensibles, de théories toutes autant hermétiques et de marketing culturel en lien étroit avec les Institutions.