lundi 27 mai 2024

Tribute Duchamp, GPTQBC - LHOOQ - COVID

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Tribute Duchamp, GPTQBC - LHOOQ - COVID



Le Pot, version contemporaine du Porte-bouteilles, de Simon Nicaise, acquis par le FRAC-Normandie

Les FRAC, voulus par un gouvernement de gauche, entérinés par la droite, ont contribué non seulement au discrédit de la gauche mais également à la détérioration durable de l'image de l'Art. L'art s’est coupé de la base populaire et laborieuse en devenant l'affaire, comme jamais auparavant, d'une classe extrêmement minoritaire.


Marcel Duchamp, 1887-1968 - Porte-bouteilles 1914 / 1964
Fer galvanisé : 64 cm, diamètre 42 cm - Achat, 1986, Centre Pompidou

L'objet original, aujourd'hui disparu, portait une inscription dont l'artiste prétendait ne pas se souvenir, témoin de la désinvolture qui entoure l'élaboration du readymade. Pourtant Duchamp scelle ici le choix d'une esthétique visuelle indifférente, le choix du hasard et de l'importance du n'importe quoi !

En 1914, Marcel Duchamp acquiert au Bazar de l’Hôtel de Ville un porte-bouteille et il écrit à sa sœur quelque temps plus tard afin de lui demander d’exécuter sa démarche artistique :
« Prends pour toi ce porte-bouteilles, j’en fais un readymade à distance. Tu inscriras en bas et à l’intérieur du cercle du bas, en petites lettres peintes avec un pinceau à l’huile en couleur blanc d’argent, l’inscription que je vais te donner ci-après et tu signeras de la même écriture comme suit : Le Hérisson d’après Marcel Duchamp ».
Le ready-made : un objet ordinaire promu au rang d’œuvre d’art par la volonté de l’artiste, qui lui donne un sens nouveau, est né.
Plus d'un siècle après une Association Internationale des Critiques d’Art en restera là !

Durant les Trente Glorieuses la critique d’art en France était indépendante de l'Etat, des Ministères et des réseaux financiers.
Après guerre, L’AICA, une Association Internationale de Critiques d’Art fut créée par des résistants, dont Jacques Lassaigne, journaliste au Figaro, qui devint en 1971 conservateur en chef du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
L‘Etat culturel n’existait pas encore, les FRAC non plus, pas de délégués aux arts plastiques ni d'inspecteurs à la création, pas davantage de galeries subventionnées mais le public restait présent en nombre aux expositions. L’éco-système naturel de l’art demeurait encore intact. Tous les journaux mensuels et quotidiens, nationaux et régionaux, avaient leur rubrique régulière sur les expositions d'art, pas encore appelé contemporain. Le critique d’art était un homme libre, généralement proche des créateurs.

Aujourd’hui la plupart des critiques de cette association AICA sont inféodés aux réseaux institutionnels et grands marchands, afin de répondre au besoin de textes laudateurs - qui finiront néanmoins au pilon - afin de rédiger sur commande des catalogues ou des monographies agréés et subventionnés par le Ministère de la Culture.
Ces critiques qui se déclarent historiens-philosophes de l’art, qui sont par ailleurs souvent professeurs-fonctionnaires en écoles d’art ou maîtres de conférence à l'université, ne manquent bien entendu pas de prétention. Pourtant ils ne font finalement que reprendre complaisamment l'idée de Marcel Duchamp.


Duchamp, LMCLGBT - LHOOQ

Une source importante d'économie et, surtout, d'égalité républicaine. Rapport transmis à Madame Rachida Dati par Marc VERAT, à Georges SALAÜN...

dimanche 19 mai 2024

Démocratie à la française



« On marche sur la tête ! »

L'Art contemporain en France avec des achats d'Etat sans identité, plus de 50 000, qui gaspillent l'argent du contribuable, bien entendu sans lui demander son avis.
Cette grotesque imposture que représente l'art contemporain va bien finir par s’effondrer sur elle-même…


Jeff  Koons, Tulip, The Greater Fool Theory

Souvenons-nous de la tulipe : un produit de luxe et un marché en expansion !

La première bulle spéculative de l’histoire éclate en Hollande, en février 1637 avec une forte spéculation sur les tulipes, au cours de laquelle des bulbes de tulipes s’échangeaient au même prix qu’une maison à Amsterdam.
Le XVIIe siècle marque le « siècle d’or » hollandais. Les Provinces-Unies, autrement dit la Hollande, constitue l’un des États européens les plus modernes, notamment en matière d’art et de culture. Sur le plan économique, la création de la Compagnie des Indes Orientales en 1602 assure le développement des échanges internationaux et du système financier du pays. Cette domination commerciale permet aux Provinces-Unies de se hisser au rang de première puissance économique mondiale.
Jusqu’en 1634, le marché de la tulipe est semblable à celui du marché de l’art. Un milieu réservé aux plus aisés où le client passe commande à un horticulteur pour faire pousser la variété qu’il désire. La commande est passée à partir de l’automne lorsque les bulbes sont plantés, et les tulipes qui attirent le plus ne sont pas les plus belles mais les plus rares. La demande pour certaines espèces favorise la formation de la bulle spéculative.

À partir de 1635, plusieurs innovations financières accélèrent le développement de ladite bulle. L’innovation la plus importante est l’introduction des billets à effet. Ces derniers précisent les caractéristiques du bulbe et son prix. Ceci permet aux acheteurs de revendre un bulbe encore en terre, en échangeant non plus le bulbe lui-même mais le billet, un papier faisant office de titre.
Les transactions augmentent et il n’est pas rare de voir un billet à effet, changer de mains à de multiples reprises avant la floraison de la tulipe. Les contemporains parlaient d’ailleurs de « windhandel », le commerce du vent.

Plusieurs éléments psychologiques sont avancés pour expliquer les bulles spéculatives. L’un d’entre eux se nomme « The Greater Fool Theory », la théorie du plus grand fou. Selon cette idée, les investisseurs peuvent acheter un titre même s’ils sont persuadés qu’il est surévalué, car ils pensent qu’un autre individu – plus fou encore – sera prompt à le racheter plus cher. Le mécanisme fonctionne et les prix augmentent jusqu’à atteindre « le plus grand fou ». Dès lors, la bulle éclate et plus personne ne se porte acquéreur.

L’éclatement de la bulle
Les sources fournissant l’évolution du prix des tulipes à cette époque sont rares. Le marché n’est pas régulé et il n’y a donc pas de cours officiel.
Il apparaît toutefois qu’en janvier 1637, au sommet de la bulle, une tulipe pouvait valoir jusqu’à 15 années de salaire d’un artisan. Un bulbe de la variété Semper Augustus – la plus recherchée à l’époque – se serait même échangé pour 10 000 florins, soit l’équivalent de deux maisons en ville.
L’éclatement de la bulle, se produit le 3 février 1637. Le krach sera déclenché notamment par l’absence d’acheteurs lors d’une vente aux enchères dans une taverne d’Haarlem. Cela suffira pour provoquer le retournement du marché ; il ne faut que quelques heures pour que la nouvelle de l’absence d’acheteurs se propage à la ville entière et quelques jours pour que l’information atteigne l’ensemble des Provinces-Unies. Les bulbes de tulipes deviennent alors invendables.


samedi 11 mai 2024

LE PALAIS DE TOKYO

 


LE PALAIS DE TOKYO

Les temps changent ! Vers une source de transformation et des économies ?
Polémique ou simple constat ?
Un rapport de la Cour des comptes a déjà souligné les fragilités du Palais de Tokyo.
Vingt ans après son ouverture, le plus spacieux centre d’art d’Europe se voit reprocher son modèle de gouvernance et des choix de gestion coûteux.
Créé sous une forme associative, le « PalTok », comme le surnomment les gens du milieu, s’est constitué en 2011 en société par actions simplifiée unipersonnelle, dont l’Etat est l’unique actionnaire.
Le rapport s'interroge sur le modèle économique de l’institution, qui relève bien du ministère de la culture mais qui, en principe, doit trouver environ la moitié de son budget auprès d'un mécénat privé, avec le bénéfice pour celui-ci des quelques ordinaires libéralités.

S'agissant d'une forme spécifique d'art aidée par l'Etat mais finalement très injustement destinée à une infime minorité, on ne peut qu'être indigné par les sans doute trop riches bourgeois que sont par exemple Mrs Arnault ou Pinault qui eux, comme amateurs d'art contemporain, peuvent effectivement utiliser leur argent comme bon leur semble avec, pour avantage, de minorer un impôt sur le revenu.
Gageons néanmoins que leurs fondations défiscalisées, après leurs décès, ne laisseront guère de traces impérissables.
L'Art académique, nommé péjorativement pompier, bien que généralement toujours et encore apprécié d'un large public a pourtant été décroché des cimaises officielles pendant près d'un siècle. Mais aujourd'hui il occupe la place qu'il mérite entre impressionnistes et symbolistes.
Il ne parait pas du tout certain que l'art contemporain aujourd'hui sérieusement remis en cause et qui repose sur un immatériel concept, connaisse à son tour, semblable réhabilitation.



Les artistes d'hier, d'avant la parité, et ceux d'aujourd'hui


LOEWE FOUNDATION

Les 30 œuvres sélectionnées pour le LOEWE FOUNDATION Craft Prize seront exposées au Palais de Tokyo du 15 mai au 9 juin 2024. La liste des finalistes de cette année comporte de nombreuses œuvres qui réutilisent des matériaux trouvés ou recyclés et met l’accent sur la valorisation et la transformation du quotidien, comme les pneus en caoutchouc et le bois compressé, qui ne sont pas traditionnellement associés à l’artisanat. Avec un mélange d’habileté et de maîtrise de la technique, certaines œuvres sont guidées par l’intuition et le hasard, tandis que d’autres présentent des formes organiques et biomorphiques qui poussent les matériaux à leurs limites physiques, présentant de nouvelles configurations.


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A chaque époque son art officiel ! Parfois l'artiste l'ignore, parfois il y adhère plus ou moins et, plus rarement, il s'y oppose ouvertement. Depuis un demi siècle, le principe des manifestations d'art contemporain change peu et reste toujours aussi obscur ! Toute forme d’objet, pour suivre l'idée de Marcel Duchamp, peut devenir artistique si le monde de l’art le présente comme tel, avec grands renforts de textes, souvent incompréhensibles, de théories toutes autant hermétiques et de marketing culturel en lien étroit avec les Institutions.