La démocratie, en dehors de très rares personnes de pouvoir (Michel Onfray ?), n’est qu’une illusion soigneusement entretenue par des politiques et des médias étroitement liés.
D'ailleurs, n'appartient-il pas aux élus de penser et d'agir pour nous ? Aux journalistes établis de choisir et de s'exprimer à notre place ?
La réussite scolaire, en dehors de quelques grandes écoles, n’est qu’une illusion soigneusement entretenue par des pédagogues et des inspecteurs tout autant de connivence et sortir de son milieu, en exprimant des idées différentes, reste plus exceptionnel que jamais.
L'illusion a désormais remplacé la morale laïque et intransigeante de la Troisième République, et le culte de la soi-disant démocratie celui de la patrie.
Mais la finalité reste la même : Le conditionnement accompagné d'un espoir de paix sociale, de pouvoir d'achat et de bonne conscience.
Les disciplines artistiques possèdent, semble-t-il plus que toute autre, la caractéristique de mettre en évidence cette illusion, les carences de ladite démocratie et de ce confort apporté notamment par la fonction publique. Ainsi, depuis longtemps, on n'apprend rien ou presque dans les facultés et écoles d'Art. Mais peu importe ! L'essentiel étant pour les enseignants, les inspecteurs, les conseillers, et pour la plupart sans aucune espèce de scrupule, de faire croire afin de préserver sa rente de situation.
Elisée Reclus - Compagnons !
Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n'est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l'exercice du droit de suffrage.
Le délai que vous m'accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j'ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.
Voter, c'est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c'est renoncer à sa propre souveraineté. Qu'il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d'une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu'ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.
Voter, c'est être dupe ; c'est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d'une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l'échenillage des arbres à l'extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l'immensité de la tâche. L'histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.
Voter c'est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l'honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour.
Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l'homme change avec lui. Aujourd'hui, le candidat s'incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L'ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu'il était avant d'avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n'apprend-il pas à courber l'échine quand le banquier daigne l'inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l'honneur de l'entretenir dans les antichambres ? L'atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s'ils en sortent corrompus.
N'abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d'autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d'action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c'est manquer de vaillance.
Je vous salue de tout cœur, compagnons.
Elisée Reclus, lettre adressée à Jean Grave, insérée dans Le Révolté du 11 octobre 1885
Budget 2025 - Une source d'économie et d'égalité républicaine ? Les opérateurs de l'Etat, 91 milliards d'euros de dépense ?
Le budget de la culture, après cinq années de hausse, se trouve réduit fin 2024 de 204 millions d'euros. Parmi les institutions qui en ont fait les frais, l'Opéra de Paris et la Comédie française ont perdu respectivement 6 et 5 millions d'euros. Mais d'autres économies sur les opérateurs de l'Etat, chiffrées cette fois non plus en millions mais en milliards, ne seraient pas pour autant impopulaires.
Le Centre national des arts plastiques coûte aujourd'hui 11.2 M€ et l'Académie de France à Rome pas moins de 10.9 M€.
Une suppression pure et simple de cette Académie, c’est-à-dire de la Villa Médicis, serait, non seulement logique mais également salutaire au budget. En effet, cette Institution uniquement prévue pour accueillir les lauréats des Prix de Rome perdure, alors que la distinction des Prix de Rome a été abandonnée depuis 1968.
La nomination de directeur de la Villa Médicis se fait par décret du chef de l’État, celle-ci offre des opportunités de reclassement, ce qui peut expliquer que même devenue depuis longtemps inutile et sans objet, la suppression de la Villa ne figure pas à l'ordre du jour, pas plus que sa vente ou sa restitution aux italiens.
Les Fonds Régionaux d'Art Contemporain constituent aussi une source de dépense anachronique tant au niveau des personnels, que du non-sens des collections qui génèrent incompréhension du public et, surtout, une grande injustice pour une écrasante majorité de créateurs.
Bien entendu, toutes décisions ne seraient pas sans conséquence pour des milliers de fonctionnaires réduits plus ou moins au reclassement, et pour les quelques collectionneurs spéculateurs ou les rares artistes vivant de subvention ou de commande d’Etat.
Mais à bien réfléchir, ces propositions de réforme ou suppression rétabliraient justice et équité sociale, mais aussi et surtout impartialité du marché avec les indispensables économies recherchées par la France.
Financement de ses opérateurs 91 milliards d'euros de dépense ?
Les opérateurs de l’État sont des organismes au statut juridique public ou privé, auxquels est confiée une mission de service public. Placés sous le contrôle direct de l'État, ils sont financés en majorité par lui. On trouve parmi les opérateurs de grands établissements publics comme les universités, France compétences, Pôle emploi, Météo France, le Commissariat à l'énergie atomique...
Mais aussi des organismes inutiles ou aux compétences mal définies : Business France, Atout-France, Office français de la biodiversité, Etablissement pour l'insertion dans l'emploi, France éducation international. Des agences et instituts tout autant obscurs : Institut national de l'origine et de la qualité, Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail, Agence nationale de contrôle du logement social, Agence publique pour l'immobilier de la Justice...
Budget global des 22 Frac environ 36 millions d'euros
Ecoles d'art en Région : 22-25 millions d'euros
ENSBA - Ecole nationale supérieure des beaux-arts : 20 millions d'euros
ENSAD - Ecole nationale supérieure des arts décoratifs : : 20 millions d'euros
CNAP - Centre national des arts plastiques : 11.2 millions d'euros
AFR - Académie de France à Rome : 11 millions d'euros
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