vendredi 21 mars 2025

Feu le Centre d'art de Pougues

 Publié par education-programme 21 Mars 2025 à 05:01 AM

Les élèves de la Villa Arson accrochent leurs oeuvres

Les élèves de la Villa Arson accrochent leurs oeuvres


« Les projets d’enseignement sont conçus en partenariat avec de nombreuses structures publiques et privées – musées, centres d’art, festivals, scènes nationales, théâtres, fondations...
En plus de l’accès aux ateliers de production et d’expérimentation et aux galeries d’essais, la Villa Arson (une école d'art) offre à ses étudiants la possibilité de connaître toutes les modalités de la vie de l’œuvre d’art : de sa conception à sa production, des méthodes et des techniques de son exposition jusqu’à sa diffusion et à sa médiation. L’étudiant a ainsi un premier contact avec les autres métiers liés à la création artistique : le commissariat d’exposition, la régie et la production, la médiation culturelle, etc.
Aujourd’hui, l’établissement met en place plusieurs dispositifs d’accompagnement de l’étudiant vers l’après-diplôme, dont un workshop en régie et installation d’expositions, un programme de rencontres sur les aspects administratifs du quotidien de chaque artiste ou encore une exposition spécifiquement dédiée aux diplômés de la Villa Arson. »


Comme on le voit ici, les Ecoles des Beaux-Arts publiques en France sont un outil essentiel de perpétuation du grand délire de l’art « contemporain » d’Etat, qui relève plus de la psychiâtrie que de l’art ou de la culture.
Ces écoles ont un très très gros problème existentiel.
En effet, les collectivités locales qui les subventionnent à 81 % n’ont pas leur mot à dire… Ceci n’étant qu’une des moindres absurdités caractérisant ces établissements toxiques pour notre belle jeunesse et coutant très cher en argent public.


Quant à la « préparation au monde du travail » parlons -en ! C’est encore dans l’ordre du délirant déni de réalité. Car on sait bien que la plupart des diplômés ont plus de chance d’être caissier de super-marché, qu’artiste professionnel, après une période d’assistanat où l’appareil institutionnel les trimbale de résidences en résidences, entrecoupée d’expos en galeries municipales subventionnées, de Centres d'art, sans autre public que celui de l’entresoi cultureux local.


Nicole Esterolle



C' est l'un des objectifs fondamentaux de l'enseignement à l'école de Beaux-arts de Nice, dite Villa Arson C'est exactement ce qu'on voit sur l'image jointe au communiqué de presse intitulé " V...

La réouverture après travaux du Centre Pompidou, prévue dans cinq ans, coïncidera à n'en pas douter à de grands changements concernant le petit monde de l'art contemporain.
Déjà, avec de nouvelles autant que nécessaires orientations budgétaires, sans parler d'une mentalité et des appréciations forcément différentes après 50 ans d'un véritable diktat d'art dit contemporain ; rien n'est définitivement acquis, heureusement...
Après l'Opéra, la Comédie Française, c'est aujourd'hui le tour des radios et télévisions d'Etat de voir leur enveloppe très sensiblement diminuer. D'ailleurs France Info a débuté hier matin un mouvement de grève.
Quant aux débouchés professionnels des étudiants en art, effectivement, n'en parlons pas ! Les Frac n'achèteront plus et certains même, profitant des départs en retraites des fonctionnaires dédiés, fermeront. Idem pour les Centres d'art et la fermeture de celui de Pougues-les-Eaux ne constituera plus une exception.
De : Nicole Esterolle <nicole.esterolle@yahoo.fr>
Envoyé : vendredi 21 mars 2025 10:51
À : Marc VERAT <m_verat@live.fr>
Objet : Feu-le-centre-d-art-de-pougues.html

Bonjour Marc
pourriez-vous faire un texte sur la décrépitude des FRAC, leur disparition proche, faute d'argent de l'Etat, de public, de crédibilité, etc
Amicalement
Pierre Souchaud

Bonjour Pierre,
Je vous renvoie à quelques extraits de mon texte de 1996 : pages 5 à 19 et à l'avis de P. Giry-Laterrière, Chef de Cabinet de J. Toubon, ministre de la Culture à l'époque.

https://web.archive.org/web/20220208150514/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/kant5.htm

https://web.archive.org/web/20220208150530/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/kant6.htm

https://web.archive.org/web/20220208150532/https://verat.pagesperso-orange.fr/la_peinture/kant13.htm

https://web.archive.org/web/20231002150621fw_/https://verat.pagesperso-orange.fr/polemic.htm

CERTAINES INSTITUTIONS ONT- ELLES ENCORE UN AVENIR ?

"Ces fonds régionaux d’Art Contemporain, créés à partir de 1982, pour suivre la décentralisation mise en place par le gouvernement, vont se trouver inéluctablement confrontés aux problèmes d’espace, d’achat et de conservation des oeuvres (1).
Conformément à leurs statuts, ces institutions publiques ont acquis des oeuvres représentatives des courants significatifs, ou du moins considérés comme tels, de l’Art Contemporain. Ainsi, les collections comportent une part très importante d’oeuvres minimalistes et conceptuelles ou inscrites dans la postérité de ces tendances, avec une peinture figurative remarquablement et systématiquement absente.
Très souvent ces recherches conceptuelles, concrétisées par des « installations », affectionnent les compositions à base de matériaux et objets de récupération et elles n’ont guère de soucis quant à leur durabilité puisqu’elles peuvent être constituées de papier, de végétaux, de chiffons (2)...
En outre, on observe que certaines présentent l’inconvénient d’être à la fois encombrantes et d’une manipulation délicate. Le transfert de ces créations se trouve en conséquence malaisé et le volume non négligeable qu’elles occupent rend les espaces d’expositions et de réserves, mis à la disposition par les Régions, déjà proche de la saturation.

Ces constatations appellent plusieurs remarques en contradiction avec les deux objectifs fondamentaux fixés par le Ministère de la Culture pour les FRAC, à savoir : l’acquisition et la diffusion des oeuvres auprès du grand public ?
- L’acquisition des oeuvres, faute de moyens et d’espaces se raréfie. Il faut gérer la collection, les directeurs devenant de fait des conservateurs. L’essentiel du budget étant désormais réservé au fonctionnement.
- La diffusion dans différents lieux, par la nature même des oeuvres, est coûteuse, souvent compliquée, et surtout ne touche qu’un public pour le moins restreint.
- La conservation s’avère aléatoire, ce qui paraît ennuyeux lorsque l'on a pour ambition de constituer un patrimoine.

Les fonds régionaux sont gérés par des associations loi 1901 dont les buts (acquisition-diffusion) s’avèrent donc de plus en plus difficiles à respecter. Aussi, se trouvant à terme dans l’incapacité d’atteindre leurs objectifs, il semble nécessaire et logique d’envisager la dissolution pure et simple de ces associations et par voie de conséquence de prévoir la disparition des FRAC."

Aujourd'hui en 2025, avec de nouvelles autant que nécessaires orientations budgétaires nationales, sans parler d'une mentalité et des appréciations forcément différentes après 50 ans d'un véritable diktat d'art dit contemporain, l'Opéra, la Comédie Française, les radios et télévisions d'Etat voient leur enveloppe octroyée directement par le ministère de la Culture très sensiblement diminuer. Et ce n'est semble-t-il qu'un début !
Au niveau régional, pour cause aussi de budget contraint, c'est désormais le tour des Frac qui n'achètent plus et certains même, profitant des départs en retraites des fonctionnaires dédiés, fermeront. Idem pour les Centres d'art et la fermeture de celui de Pougues-les-Eaux en 2021 ne constituera plus une exception.

Relevé sur le site du ministère :

Depuis 2017 les Frac bénéficient d’un label du ministère de la Culture qui vient couronner des années d’engagement artistique et professionnel au service de l’intérêt général.
L'intérêt général, parlons-en ! Avec 99 % des créateurs exclus.

Les plus de 600 expositions qu’ils organisent par an sur l’ensemble du territoire sont un facteur décisif de la démocratisation culturelle.
La démocratie culturelle, ou autre, n'est qu'un leurre et cette publication officielle, aussi prétentieuse que mensongère sur les FRAC en représente, hélas, un accablant reflet.

Les Frac échangent avec tous les acteurs de l’art contemporain afin de préserver les différences de regards et de points de vue.
La peinture, notamment figurative, s'en trouve pourtant remarquablement et systématiquement absente.

Chaque Région française dispose d’une ou plusieurs collections d’art contemporain remarquables, qui contribuent à son rayonnement national et international.
Un rayonnement bien pâle après cinquante ans de subventions, et qui ne fait que suivre une tendance ou une mode venue, comme souvent, des Etats-Unis.

Les Frac ont accueilli dans toute la France plus de 1,5 million de visiteurs.
Il est pourtant de notoriété publique que ces lieux n'ont jamais eu de public.

Pour conclure :
Comment peut-on publier sur un site institutionnel de tels mensonges ?
Il est temps de mettre un terme à l'aberration des Frac, déjà par économie et justice républicaine, tout en profitant de l'occasion des départs en retraites des fonctionnaires dédiés.

dimanche 23 février 2025

 


La démocratie, en dehors de très rares personnes de pouvoir (Michel Onfray ?), n’est qu’une illusion soigneusement entretenue par des politiques et des médias étroitement liés.
D'ailleurs, n'appartient-il pas aux élus de penser et d'agir pour nous ? Aux journalistes établis de choisir et de s'exprimer à notre place ?
La réussite scolaire, en dehors de quelques grandes écoles, n’est qu’une illusion soigneusement entretenue par des pédagogues et des inspecteurs tout autant de connivence et sortir de son milieu, en exprimant des idées différentes, reste plus exceptionnel que jamais.

L'illusion a désormais remplacé la morale laïque et intransigeante de la Troisième République, et le culte de la soi-disant démocratie celui de la patrie.
Mais la finalité reste la même : Le conditionnement accompagné d'un espoir de paix sociale, de pouvoir d'achat et de bonne conscience.
Les disciplines artistiques possèdent, semble-t-il plus que toute autre, la caractéristique de mettre en évidence cette illusion, les carences de ladite démocratie et de ce confort apporté notamment par la fonction publique. Ainsi, depuis longtemps, on n'apprend rien ou presque dans les facultés et écoles d'Art. Mais peu importe ! L'essentiel étant pour les enseignants, les inspecteurs, les conseillers, et pour la plupart sans aucune espèce de scrupule, de faire croire afin de préserver sa rente de situation.

Elisée Reclus - Compagnons !
Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n'est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l'exercice du droit de suffrage.
Le délai que vous m'accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j'ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.
Voter, c'est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c'est renoncer à sa propre souveraineté. Qu'il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d'une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu'ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.
 
Voter, c'est être dupe ; c'est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d'une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l'échenillage des arbres à l'extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l'immensité de la tâche. L'histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.
Voter c'est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l'honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour.
Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l'homme change avec lui. Aujourd'hui, le candidat s'incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L'ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu'il était avant d'avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n'apprend-il pas à courber l'échine quand le banquier daigne l'inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l'honneur de l'entretenir dans les antichambres ? L'atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s'ils en sortent corrompus.
 
N'abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d'autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d'action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c'est manquer de vaillance.
Je vous salue de tout cœur, compagnons. 
Elisée Reclus, lettre adressée à Jean Grave, insérée dans Le Révolté du 11 octobre 1885

Budget 2025 - Une source d'économie et d'égalité républicaine ? Les opérateurs de l'Etat, 91 milliards d'euros de dépense ?

Le budget de la culture, après cinq années de hausse, se trouve réduit fin 2024 de 204 millions d'euros. Parmi les institutions qui en ont fait les frais, l'Opéra de Paris et la Comédie française ont perdu respectivement 6 et 5 millions d'euros. Mais d'autres économies sur les opérateurs de l'Etat, chiffrées cette fois non plus en millions mais en milliards, ne seraient pas pour autant impopulaires. 
Le Centre national des arts plastiques coûte aujourd'hui 11.2 M€ et l'Académie de France à Rome pas moins de 10.9 M€.

Une suppression pure et simple de cette Académie, c’est-à-dire de la Villa Médicis, serait, non seulement logique mais également salutaire au budget. En effet, cette Institution uniquement prévue pour accueillir les lauréats des Prix de Rome perdure, alors que la distinction des Prix de Rome a été abandonnée depuis 1968.
La nomination de directeur de la Villa Médicis se fait par décret du chef de l’État, celle-ci offre des opportunités de reclassement, ce qui peut expliquer que même devenue depuis longtemps inutile et sans objet, la suppression de la Villa ne figure pas à l'ordre du jour, pas plus que sa vente ou sa restitution aux italiens.

Les Fonds Régionaux d'Art Contemporain constituent aussi une source de dépense anachronique tant au niveau des personnels, que du non-sens des collections qui génèrent incompréhension du public et, surtout, une grande injustice pour une écrasante majorité de créateurs.

Bien entendu, toutes décisions ne seraient pas sans conséquence pour des milliers de fonctionnaires réduits plus ou moins au reclassement, et pour les quelques collectionneurs spéculateurs ou les rares artistes vivant de subvention ou de commande d’Etat.
Mais à bien réfléchir, ces propositions de réforme ou suppression rétabliraient justice et équité sociale, mais aussi et surtout impartialité du marché avec les indispensables économies recherchées par la France.

Financement de ses opérateurs 91 milliards d'euros de dépense ?
Les opérateurs de l’État sont des organismes au statut juridique public ou privé, auxquels est confiée une mission de service public. Placés sous le contrôle direct de l'État, ils sont financés en majorité par lui. On trouve parmi les opérateurs de grands établissements publics comme les universités, France compétences, Pôle emploi, Météo France, le Commissariat à l'énergie atomique...
Mais aussi des organismes inutiles ou aux compétences mal définies : Business France, Atout-France, Office français de la biodiversité, Etablissement pour l'insertion dans l'emploi, France éducation international. Des agences et instituts tout autant obscurs : Institut national de l'origine et de la qualité, Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail, Agence nationale de contrôle du logement social, Agence publique pour l'immobilier de la Justice...

Budget global des 22 Frac environ 36 millions d'euros
Ecoles d'art en Région : 22-25 millions d'euros
ENSBA - Ecole nationale supérieure des beaux-arts : 20 millions d'euros
ENSAD - Ecole nationale supérieure des arts décoratifs : : 20 millions d'euros
CNAP - Centre national des arts plastiques : 11.2 millions d'euros
AFR - Académie de France à Rome : 11 millions d'euros

En complément cliquez sur :

vendredi 14 février 2025

LES FRAC : UN IMBROGLIO ADMINISTRATIF, JURIDIQUE ET FINANCIER

 https://lagazettedenicole.art/les-frac-un-imbroglio-administratif-juridique-et-financier-inextricable/


Dispositifs pilotes en ce territoire de non-sens et de non-droit qu’est l’art dit contemporain, les FRAC sont des petits royaumes du grand n’importe quoi, n’importe comment, à tous les points de vue, éthique, esthétique, juridique, etc …Les pires dérives gestionnaires et exactions artistiques y sont permises en toute impunité, car sans aucun contrôle extérieur.


Les conseils régionaux qui financent en grande partie leur problématique existence n’ont aucun droit de regard sur leur contenu artistique , leur fonctionnement et leur gestion, laissés à la seule autorité compétente ministérielle « décentralisée » en DRAC….Ces structures associatives au départ se sont transformées souvent en EPCC, Établissements publics de Coopération Culturelle, titre ubuesque ronflant permettant de mieux légitimer leur grand foutoir interne… IL serait temps, à ce point de vue, que chaque Région exige que sa Cour des Comptes fasse un bilan d’activité pour son FRAC .

Rappelons que les FRAC ont été conçus au départ comme fonds ou collections d’oeuvres dans chaque région. Ils devaient au départ copier le molèle FACLIM (Fonds d’art contemporain limousin) mis en place à la fin des années 70 par mon ami Jean Fraiseix, Maire D’Eymoutiers) . Ce fonds d’oeuvres d’artistes tant régionaux que nationaux devait alimenter toutes sorte d’expositions dans la région. Très vite ce vertueux modèle a été trahi, Fraissex a été viré comme un malpropre, les artistes « régionaux » non conformes aussi, priorité fut donnée au concetualo-bidulaire et aux produits internationaux. A ceci s’est ajoutée la construction de luxueux palais à l’achitecture avant-gardisme pour accueillir des expos et transformer les FRAC en MAC- Musées d’Art Contemporain.


L’argent donné aux FRAC, tant par l’Etat que par les régions, est donc passé pour sa plus grade partie dans la construction et l’entretien des luxieux locaux et en frais de fonctionnement… En même tant que s’amenuisaient les budgets d’acquisition pour l’enrichissement des collections…(Certains se félicitant cependant de cet heureux ralentissement des achats d’inepties.)

Il faudrait aussi parler de l’opacité de ces achats à prix fort dans de prestigieuses financial-galleries internationales :




IL faudrait aussi parler des commissions d’achat bidon, des réseaux de copinage avec les galeries subventonnées, les artistes alignés, les profs-artistes en écoles d’art, etc…
Bref, il n’est pas possible pour l’instant d’imaginer quelque solution que ce soit pour transformer ces marigots putrides que sont les FRAC en structures sensées et utiles pour l’art, les artistes et leur public.

dimanche 24 novembre 2024

Une nouvelle histoire de banane

Le 25 octobre 2024, une simple banane, accrochée par du ruban adhésif sur un mur chez Sotheby's à New York, a été vendue 6,2 millions de dollars.
Il s'agit d'une interrogation conceptuelle et physique de l'italien Maurizio Cattelan sur la notion d'art et sa valeur.

Justin Sun, fondateur de la plateforme de cryptomonnaies Tron, en est devenu l'heureux acquéreur, il explique :
"Ce n'est pas juste de l'art. Cela représente un phénomène culturel qui crée des ponts entre les mondes de l'art et la communauté des cryptomonnaies". L'entrepreneur originaire de Xining, en Chine, a promis de "manger la banane pour en faire une expérience artistique unique et honorer sa place à la fois dans l'histoire de l'art et de la culture populaire".
Il ne mentionne pas de quelle culture populaire il s'agit ? Mais il aurait dû ajouter :
L’homme reste et demeure un singe, il aime donc la banane ! Les riches, leurs galeries, leurs critiques ne font pas exception.
Le Chinois a prévu, peut-être par défi, de tout simplement manger la banane. En cela, il se distinguera et, surtout, il s’affranchira peut-être de sa pernicieuse et trop grande dépendance occidentale.
Le trentenaire, originaire de Chine, s'était déjà distingué en acquérant en 2021 une sculpture d'Alberto Giacometti, "Le Nez", pour 78,4 millions de dollars.

La présentation iconoclaste et provocatrice de Cattelan, qui existe en trois exemplaires, est censée poser la question de la valeur de l'art. Elle a fait parler d'elle depuis sa première exposition en 2019 à Miami, où un autre artiste l'avait mangée pour dénoncer son prix, à l'époque 120.000 dollars. Un autre exemplaire a été donné au musée Guggenheim de New York.
Sotheby's avait fixé son estimation entre 1 et 1,5 million de dollars. Les conditions de la vente prévoient que l'acheteur se voie remettre un certificat d'authenticité et un mode d'emploi pour remplacer le fruit, forcément périssable. Comedian, c'est-à-dire la banane, s'inscrit après plus d'un siècle, dans la démarche de Marcel Duchamp et de son Porte-bouteilles, elle n'a tout de même pas atteint le prix de 121 millions de dollars adjugé la veille, cette fois chez Christie's, pour "L'empire des lumières", une peinture emblématique de René Magritte.

La valeur de l'art et ses enchères renvoient immanquablement à la première bulle spéculative de l’histoire qui éclate en Hollande, en février 1637, avec une forte spéculation sur les tulipes, au cours de laquelle des bulbes de tulipes s’échangeaient au même prix qu’une belle maison à Amsterdam.
Selon l'idée nommée "The Greater Fool Theory", la théorie du plus fou, les investisseurs achètent un titre même s’ils pensent qu’il est surévalué, car ils présument qu’un autre individu, encore plus fou, s'en portera acquéreur. Comme aujourd'hui, le mécanisme fonctionne et les prix augmentent jusqu’à atteindre "le plus grand fou". Dès lors, la bulle éclate et plus personne ne se porte acquéreur.



Le primate n'aime pas que la banane, il aime aussi la femme !


L'Allégorie de l'art contemporain ou le combat des influences - Tribute Frémiet

L'influençable anthropoïde, sous le regard et avec l'accord tacite du petit ministre interchangeable, essaie en vain de tordre le cou à l'art académique.
L'art contemporain qui repose sur l'immatériel concept et l'éphémère au détriment de la peinture, pense gagner le combat grâce au soutien des institutions... La peinture académique, son exact contraire, connut effectivement une mise à l'écart d'au moins un siècle, les œuvre ont été décrochées des cimaises des musées, mais comme là il restait une trace tangible, de surcroît populaire, alors elles ont été raccrochées.
Qu'en sera t-il pour l'art contemporain ? On peut raisonnablement penser, à plus ou moins long terme, qu'il n'en restera rien ou presque, si ce n'est ces allégories.

samedi 16 novembre 2024

Budget 2025 et Culture

 

L'heure semble actuellement aux économies ?
Proposée dans la loi de Finances 2025, au chapitre économies de dépenses, et après celles touchant l'Opéra de Paris et la Comédie française, une baisse de 35 % du Fonds d'aide à l’expression radiophonique a provoqué une levée de boucliers de la part des radios associatives, qui vivent grâce à ce soutien.
Les jours des FRAC, plus généralement des achats d'état, donc de l'art subventionné, sont désormais comptés. Ils devraient même sans doute trouver consensus.
En ces temps de budget contraint, il ne serait d'ailleurs pas inutile de mentionner le coût du Centre national des arts plastiques : 11.2 M€ ; un Centre qui pourrait parfaitement être supprimé, sans pour autant être impopulaire auprès d'un électorat, si cher à nos élus.

La pensée unique ou l'accord tacite, sans parler de spéculation, régit depuis près de 50 ans l'art. L'affaire reste suffisamment grave et sérieuse pour être traitée sans dérision, avec des arguments concis et précis.
Les manifestations d’art dit contemporain ont atteint un sommet dans l'absurde, dans l’esthétiquement, le démocratiquement et moralement scandaleux.
Quelques doutes apparaissent de plus en plus du côté des responsables politiques, pourvoyeurs d’argent public, pour le maintien à flot de ce bateau ivre que représente l'art contemporain…
Sans soutien officiel des autorités, que deviendraient alors ces milliers de fonctionnaires, ces centaines de professeurs-artistes en écoles d'arts, ces milliers de plasticiens émergents subventionnés sortant de ces écoles ou encore ces dizaines de milliers d’œuvres acquises complaisamment par les FRAC ?
L'arrêt radical de toute intervention, courageux, égalitaire et salutaire au budget, serait assurément une révolution digne de la chute du mur de Berlin.





L'exception culturelle à la française ?
Selon certaines rumeurs, le galeriste new-yorkais Léo Castelli a entretenu des liens avec la CIA et une proximité avec la Mafia. Il était aussi notoirement proche du galeriste parisien Templon, lequel demeurait associé à une stratégie de soft power permettant aux USA de prendre le contrôle de la culture européenne en installant la suprématie anglo-saxonne sur le marché de l’art international.
Manoeuvre pleinement réussie et très suivie par l'état culturel français. Phénomène hélas pas nouveau puisqu'il prend source dès l'époque du début de la Guerre froide.




Une source importante d'économie et, surtout, d'égalité républicaine
Une mission de contrôle, d'audit, d'étude, de conseil et d'évaluation
Rapports transmis à Madame Rachida Dati

jeudi 31 octobre 2024

Nevers, exposition Musée Frédéric Blandin



Maximilien Luce (1858-1941) Portrait de Félix Fénéon, 1903 - Huile sur toile - 127 x 118
Nevers, Musée de la faïence et des beaux-arts

Maximilien Luce
Peintre prolifique, comme militant libertaire il produisit aussi de nombreuses illustrations engagées.
Vers 1885, et durant une quinzaine d'années, il s'inscrit dans le mouvement néo-impressionniste en utilisant la technique pointilliste développée par Georges Seurat.

Michel Philippart
Peintre prolifique, comme Président de l’Association des Amis du Musée de la Faïence et des Beaux-Arts de Nevers, il a proposé à quelques créateurs d'imaginer librement à partir des portraits du couple Félix et Fanny Fénéon.
Ces contributions seront exposées en décembre 2024 dans la salle capitulaire à côté des deux originaux peints par Maximilien Luce et conservés au Musée de Nevers.

L'exposition "Variantes contemporaines du couple Fénéon par Maximilien Luce" sera inaugurée le samedi 23 novembre à 16 heures.




Déclinaisons des portraits de Félix et Fanny Fénéon

Fanny Fénéon
# me too ! Il était courant à l'époque, à l'image de Degas ou encore Zola, amateurs de petits Rats, de courtiser pour le meilleur et le pire de très jeunes filles.
Félix Fénéon
1861-1944, critique d'art, journaliste, collectionneur d'art et directeur de revues. Anarchiste comme Elisée Reclus, il s'engage dans la mouvance sociale libertaire dès 1886 et collabore à de nombreuses publications, notamment avec Le Révolté, le journal anarchiste de Jean Grave.

« me too et Fénéon l’anarchiste » par Michel Philippart

Né en 1951, Marc Vérat a toujours vécu dans la Nièvre sauf pour ses études aux Beaux-arts de Reims et Besançon puis quelques années passées en Argentine.
Après des dizaines d’années de peinture surréalistes, dont quelques-unes sous contrat avec un producteur parisien et dix ans consacrés à sa galerie neversoise « Au puits du Bourg », Marc Vérat a posé définitivement ses pinceaux et crée désormais sur ordinateur. Superpositions d’images extraites de peintures dites « pompier » sur des décors nivernais.
Un de ses montages (vitrail photographique) figure dans les œuvres contemporaines de la chapelle St Sylvain à Nevers.

Marc Vérat n’a jamais dissimulé son aversion envers l’art dit contemporain et se constitue une importante collection de peintres nivernais qu’il soutenait dans sa galerie. Il autoédite des ouvrages révélant ses montages photographiques et ses conceptions artistiques. Ouvrages argumentés à diffusion trop limitée. Rejetant toute hypocrisie et tout faux semblant, il s’est retiré de la vie artistique locale. Ainsi il hésita longtemps avant d’accepter de participer à cette exposition.
L'œuvre présente à l'exposition correspond à ses créations actuelles : insertions de peintures anciennes dans un environnement d'aujourd'hui. Entouré d’un vitrail, le portrait de Fanny Fénéon par Maximilien Luce est sagement reproduit sur sa chaise, dans le hall d’entrée du Musée de Nevers. Félix Fénéon, tout à gauche, nous regarde. Derrière lui, une maternité, la Vierge et l’enfant Jésus entourés d’anges musiciens de William Bouguereau. Autant de reproductions de peintures elles-aussi parfaitement intégrées dans le hall du Musée.

Particularités de ces deux œuvres ? Leurs inscriptions écrites.

Pour Monsieur : « Félix Fénéon, critique d’art, journaliste, collectionneur et anarchiste libertaire dès 1886 »
Pour Madame : « me too. Aujourd’hui, en France, 210 000 femmes seraient victimes de viol ou de tentatives de viol. Qu’en était-il hier ? ».
Marc Vérat évoque ainsi le phénomène MEE TOO, caractéristique de notre époque, tout en mentionnant que les méfaits qu’il révèle ne sont pas récents, mais existaient déjà du vivant de Luce et Fénéon, et cela depuis des siècles.
Plusieurs peintres de cette exposition déplorent aussi le statut d’infériorité que subissaient les femmes. Regret souvent plus explicite dans leurs commentaires que sur leurs tableaux.
Par ses textes écrits, Marc Vérat enfonce le clou. Ses deux œuvres photographiques deviennent de véritables affiches mêlant images et slogans.


La factotum de la salle capitulaire

Maximilien LUCE et le couple FENEON
La notion de couple chez les êtres humains.
Exposition proposée par et avec Les Amis du Musée de la Faïence et des Beaux-arts de Nevers dans la salle Capitulaire du Musée, avec, hélas, de trop nombreuses contraintes.

Le thème général : La notion de couple chez les êtres humains, (hétéro ou pas), mais aussi la référence à d’autres oeuvres d’art.
Les matériaux et supports, un seul médium peut être utilisé, mais aussi plusieurs peuvent se mêler : peintures, collages, tissus, photographies…
Les contraintes matérielles : assembler deux toiles (ou autres matériaux) de format 25F et 25M, soit 81cm X 65cm et 81cm X 54cm, verticalement, l’une à côté de l’autre. Possibilité de placer la plus large à droite ou à gauche. Dimensions totales importantes (81cm X 119cm) nécessaires pour cette imposante salle capitulaire. Un défi à relever pour chaque participant.

Gros investissement en temps et énergie mais inscription gratuite.

Les quatre côtés de l’ensemble seront bordés d’une simple baguette noire de 3,5 cm à 4 cm et 4 ou 5 mm d’épaisseur. Une baguette verticale semblable séparera les deux toiles avec une rupture de vingt centimètres pour qu’elles communiquent entre elles de la façon que vous voudrez. Ce vide de vingt centimètres sera placé selon votre choix, en haut, en bas, vers le milieu….
L’épaisseur des toiles, ou des panneaux d’autres matériaux, doit être au minimum de 2,5 cm et au maximum de 3,5 cm pour qu’aucun élément de l’oeuvre ne dépasse des baguettes d’encadrement.
Si votre panneau principal est mince (0,5 cm à 1 cm), vous devrez placer derrière, sur les côtés, des tasseaux de bois pour atteindre l’épaisseur demandée et rigidifier l’ensemble.
Si, pour faciliter le transport, les deux toiles sont séparées, elles devront être fixées l’une contre l’autre pour l’exposition. Possibilité qu’elles arrivent déjà fixées l’une à l’autre, surtout si le passage de vingt centimètres entre les deux contient une partie rigide
Les sujets à représenter Trois obligations
— D’abord la reprise d’un ou plusieurs éléments des tableaux de Luce, que vous modifierez peu ou beaucoup selon votre choix et votre style.
— Chaque toile représentera un humain du couple. Le lien qui les unit passera par le vide de vingt centimètres dans la baguette centrale. Représentation des personnages figurative ou pas, mais leur nature humaine sera évidente.
— Des allusions à plusieurs autres oeuvres picturales historiques identifiables seront incluses dans votre oeuvre, de la manière que vous le voudrez.
Toutefois, ces obligations ne doivent pas brider votre imagination. Votre univers artistique doit s’exprimer. Les contraintes imposées suscitent souvent des solutions novatrices. En regardant votre oeuvre, on en devinera l’auteur car votre style personnel restera identifiable. On y devinera aussi les deux peintures de Maximilien Luce qui en sont les inspiratrices.



photos Christiane Bondoux

Musée de la Faïence et des Beaux-Arts
16 rue Saint Genest 58000 Nevers
+33 (0)3 86 68 44 60
museedelafaience@ville-nevers.fr

A l'époque il était relativement courant que les vieux messieurs, à l'image de Zola ou encore Degas,
amateurs d'art et surtout de Petits Rats, courtisent de très jeunes filles.





1972 - 2024

Gravure à l'aquatinte par VERAT Marc

Description :
Gravure à l'aquatinte et eau-forte
Précisions :
sujet représenté
Le premier évangile de Matthieu a été choisi comme sujet-référent pour une suite d'eaux-fortes et aquatintes, gravée en 1972, dans le cadre d'un diplôme de gravure des beaux-Arts; Au premier plan à droite, représentation du Christ et de Saint Matthieu devant des églises et bâtiments d'architecture.
Statut juridique :
propriété de la commune, don manuel, Nevers, musée de la faïence Frédéric Blandin.
Date acquisition 1972 - Ancienne appartenance Harris Jean-Pierre.
Localisation :



Tribute Manet 1996 - Collection Christian Lebrot
Rouy, In Memoriam 2017 - Arrêt sur photo de classe





De Roland Baillet à Guy Vérat, deux générations d'écoliers

Nous sommes en 1928, dans un village de la campagne nivernaise.
Les élèves posent avec tout le sérieux qui s'impose pour le photographe professionnel de passage. Les plus jeunes au premier rang, assis en tailleur, leurs aînés sont debout avec derrière, qui dépasse d'une tête, le maître d'école arborant cravate, gilet et moustache. Tous portent la blouse sombre réglementaire en fixant sans bouger l'opérateur.
Le Petit du centre, qui obtient le privilège de tenir l'ardoise nominative est déjà le roi du calcul mental, avec un tel don, rien d'étonnant à ce que l'on devienne premier du canton puis ingénieur.
Le Grand, du dernier rang, à gauche, sans doute un cousin du Grand Meaulnes, est un Rebel. Lui ne porte pas la blouse de rigueur et, réfractaire à l'école laïque, obligatoire et gratuite, il tire, peut-être avec ses raisons, la langue à la République et au photographe. Qu'a-t-il pu bien devenir ?
Quant au Petit, pas de problème, son parcours nous reste familier : Arts et Métiers - Supélec et cadre supérieur dans l'industrie, ce qui ne met nullement à l'abri d'engendrer un contraire proche du Rebel ou du Grand Meaulnes. 


Elisée Reclus - Compagnons, Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n'est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l'exercice du droit de suffrage. Le délai que...



Il y a des œuvres qui touchent au cœur, des expositions qui marquent, qu'on n'oublie pas. Celle consacrée au travail de Jacques Braunstein, visible au musée de la Faïence et des Beaux-Arts d...


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A chaque époque son art officiel ! Parfois l'artiste l'ignore, parfois il y adhère plus ou moins et, plus rarement, il s'y oppose ouvertement. Depuis un demi siècle, le principe des manifestations d'art contemporain change peu et reste toujours aussi obscur ! Toute forme d’objet, pour suivre l'idée de Marcel Duchamp, peut devenir artistique si le monde de l’art le présente comme tel, avec grands renforts de textes, souvent incompréhensibles, de théories toutes autant hermétiques et de marketing culturel en lien étroit avec les Institutions.