lundi 20 octobre 2025

Par économie, faudrait-il supprimer le ministère de la culture ou plutôt le réformer ?

 Le Ministère de la Culture

Vers une suppression du ministère de la culture

par éducation-programme

Financées à la fois par les contribuables, par les dotations de l'État et au besoin par l'endettement, il paraît d'actualité de s'interroger sur les dépenses des Régions et, plus généralement, sur le budget de l'État.
Faire des économies reste un exercice d’équilibre : il faut réduire les dépenses sans nuire à la croissance, à la cohésion sociale ni aux missions régaliennes.

Réduction des dépenses de fonctionnement de l’État selon chatGPT

Modernisation administrative
Numérisation accrue des services publics : dématérialiser davantage les démarches (fiscalité, justice, santé). Économie estimée : plusieurs milliards d’euros sur 5 ans.
Rationalisation des structures : fusion d’agences, réduction des doublons entre État et collectivités.
Revue des effectifs administratifs : remplacement partiel des départs à la retraite.

Achats publics
Mutualisation des achats entre ministères et collectivités.
Renégociation des contrats de prestations (informatique, communication, énergie).

Maîtrise de la masse salariale publique
Gel partiel du point d’indice (hors bas salaires et métiers en tension).
Encourager la mobilité interne pour limiter les recrutements externes.
Réduction des primes et indemnités redondantes.

Réformes structurelles
Ciblage des aides : réduire les aides non conditionnées aux revenus.
Lutte contre la fraude sociale et fiscale (plus de contrôles automatisés grâce à la data).
Encourager le travail des seniors pour réduire la charge des retraites.

Santé
Lutter contre les actes redondants, développement de la télémédecine.
Réorganisation hospitalière : mutualisation des achats, spécialisation par établissement.

Transition écologique
Suppression progressive des subventions aux énergies fossiles.
Conditionner les aides vertes à des objectifs mesurables de décarbonation.

Recettes complémentaires, sans hausse générale d’impôts
Lutte renforcée contre la fraude fiscale internationale.
Ciblage des niches fiscales.
Valorisation du patrimoine public, cession ou mise en location d’actifs non stratégiques.
Budgets de performance : chaque ministère doit prouver l’efficacité de ses programmes.
Audit annuel indépendant des politiques publiques.

*  *  *

Vers une suppression du ministère de la culture

Par économie, faudrait-il supprimer le ministère de la culture ou plutôt le réformer ?
La question revient périodiquement dans le débat public.
Cette institution est régulièrement remise en cause. Certains estiment qu’elle est devenue inefficace, coûteuse, voire inutile à l’époque du numérique et des plateformes mondialisées.
Cependant le ministère de la Culture joue ou a joué un rôle dans la préservation du patrimoine en protégeant les monuments historiques, en soutenant les musées, les bibliothèques et, plus généralement, en veillant à la transmission d’un héritage collectif.
Néanmoins beaucoup jugent que ce ministère est devenu un appareil bureaucratique lourd et centralisé, parfois déconnecté du terrain, avec des moyens financiers absorbés par son fonctionnement plutôt que distribués aux artistes qui dénoncent des procédures longues, des subventions arbitraires et une gestion trop parisienne. D’autres accusent l’État de politiser la culture : selon eux, les subventions favorisent certains courants esthétiques ou idéologiques, au détriment de la liberté de création avec un marché qui s'en trouve par ailleurs faussé.

Confrontés aux difficultés pour équilibrer des budgets grevés par l’augmentation des charges, les Régions et l'État mesurent que les solutions ne pourront plus reposer uniquement sur l’accroissement des financements publics et qu’il convient donc de repenser en profondeur leurs projets, dans leur rapport aux territoires et modèles économiques.
Dans ces circonstances, la commission culture de Régions de France a souligné l’urgence à se mobiliser pour engager une large réflexion sur le devenir du secteur culturel en France, en s'interrogeant notamment sur la pertinence des modèles centralisés et normatifs du ministère, sur son respect des droits et des diversités des expressions. Les Régions souhaitent donc, à leur échelle, se saisir publiquement et nationalement du sujet qui sera présenté lors de leur prochain Congrès.


Depuis la création du ministère des Affaires culturelles en 1959, le déploiement des politiques culturelles a reposé, à partir des différentes lois de décentralisation, sur une supposée coopération entre État et collectivités.

Mi-juillet, le Sénat publiait une note affirmant que la refonte de ces organisations pourrait permettre de faire 540 millions d’euros d’économies sur quelques années. La commission d'enquête a constaté que les agences se sont développées hors de toute stratégie d'ensemble, formant un archipel aux frontières mal définies. Conséquence directe, les Régions et l'État se verront également contraints d’opérer des choix.

Aujourd'hui, 91 milliards d'euros sont distribués aux différents opérateurs ou agences de l’État.

Parmi les opérateurs à vocation culturelle certains, comme l'Opéra de Paris ou la Comédie française, ont déjà perdu respectivement 6 et 5 millions d'euros et le budget de la culture, après cinq années de hausse, se trouve réduit fin 2024 de 204 millions d'euros.
Mais d'autres économies, propre au Ministère de la Culture, comme sa mutation souhaitable en un Secrétariat d’État, chiffrées cette fois non plus en millions mais en milliards, ne seraient pas pour autant impopulaires.

Le Centre National des Arts Plastiques coûte toujours 11.2 M€ et l'Académie de France à Rome pas moins de 10.9 M€. Le fonctionnement de cette Académie a d'ailleurs déjà fait l'objet d'un rapport d'information au nom de la commission des finances du Sénat :
Une suppression de cette Académie, c’est-à-dire de la Villa Médicis, serait, non seulement logique mais également salutaire au budget. En effet, cette Institution uniquement prévue pour accueillir les lauréats des Prix de Rome perdure, alors que la distinction des Prix de Rome a été abandonnée depuis 1968.
La nomination de directeur de la Villa Médicis se fait par décret du chef de l’État, celle-ci offre des opportunités de reclassement, ce qui peut expliquer que même devenue depuis longtemps inutile et sans objet, la suppression de la Villa ne figure pas à l'ordre du jour, pas plus que sa vente ou sa restitution aux italiens.

En 2022, le budget global des 22 Frac s'élevait à plus de 36 millions d'euros... Ces Fonds Régionaux d’Art Contemporain, créés à partir de 1982, voient désormais leurs responsables proches de la retraite. C'est aussi le moment opportun de s'interroger sérieusement sur ces institutions, sur leur rayonnement et leur coût ? Comme semble réagir en ce sens l'association Régions de France.

Les FRAC, voulus par un gouvernement de gauche, entérinés par un gouvernement de droite, ont contribué non seulement au discrédit de la gauche mais également à la détérioration durable de l'image de l'Art. L'art s’est coupé de la base populaire et laborieuse en devenant l'affaire, comme jamais auparavant, d'une classe extrêmement minoritaire.
Ces Fonds Régionaux d’Art Contemporain se trouvent désormais confrontés aux problèmes d’achat et de conservation.
Conformément à leurs statuts, ces institutions publiques ont acquis des oeuvres représentatives des courants significatifs de l’Art Contemporain, ou du moins considérés comme tel, mais qui de fait excluent 99% des créateurs.
Les deux objectifs fondamentaux fixés par le Ministère de la Culture, à savoir : l’acquisition et la diffusion auprès du grand public ne sont et ne peuvent plus être respectés.
- Les acquisitions, faute d'argent se raréfient. Il faut gérer la collection, les directeurs devenant des conservateurs. L’essentiel du budget étant réservé au fonctionnement.
- La diffusion dans différents lieux, par la nature même des créations reste souvent compliquée, et surtout elle n'intéresse pas le public.
Faute de pouvoir atteindre les objectifs du Ministère, il semble logique d’envisager la dissolution pure et simple de ces associations et par voie de conséquence de prévoir la disparition de tous les FRAC.

Au niveau des Régions, sans parler d'une mentalité et des appréciations forcément différentes concernant l'art dit contemporain et pour cause de budget contraint, les Frac n'achètent ou n'achèteront plus. Plusieurs se verront même dans l'obligation de mettre à profit les départs en retraite de leurs fonctionnaires dédiés, pour fermer et mettre un terme définitif à cette malencontreuse et coûteuse expérimentation. Idem pour les Centres d'art et la fermeture de celui de Pougues-les-Eaux, dans la Nièvre, en 2021, ne devrait plus constituer une exception.

Bien entendu, toute décision ne serait pas sans conséquence pour des milliers de fonctionnaires réduits plus ou moins au reclassement, et pour les quelques collectionneurs spéculateurs ou les très rares artistes vivant de subvention ou de commande d’État. Mais à bien réfléchir, ces propositions de réforme ou suppression rétabliraient justice et équité sociale chez des artistes qui se trouvent, pour une énorme majorité, exclus des choix et des achats publics. Ces importants changements réhabiliteraient aussi et surtout l'impartialité du marché, avec les indispensables économies recherchées par la France.

*  *  *

Rapports transmis à Madame Rachida Dati sur l'avenir des Ecoles et Centres d'art

Monsieur Pierre Oudart a remis en novembre 2023 à la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, les conclusions de la mission qui lui avait été confiée au printemps 2023 sur la situation des 33 écoles supérieures d’arts territoriales. Ces conclusions seront également portées à l'appréciation de Madame Rachida DATI, la nouvelle ministre.

Sans proposition de réformes structurelles de fond et sans remise en cause de l’entre-soi institutionnel, le document remis fin 2023 ne propose pas de solution pédagogique, tout juste quelques méthodes qui visent à sortir les écoles d'art de leur "délaissement administratif" et de leur globale marginalisation.
Notons toutefois dans le texte de ce rapport quelques lueurs de bon sens "Il faut privilégier la diversification des formations, leur caractère modulaire, l'acquisition et la certification de savoir-faire - Il faut en finir avec ces diplômes qui cachent de plus en plus mal un nouvel académisme où des étudiantes et étudiants passent trois ou cinq ans avec pour objectif principal de produire "un chef d'œuvre" que l'on appellera "diplôme" et qui encombrera ensuite le garage des parents ou des grands-parents" ou bien le FRAC le plus proche !
Pour lire la suite :


De : SALAUN Georges <georges.salaun@culture.gouv.fr>
Envoyé : mercredi 7 février 2024 09:12
À : Marc VERAT <m_verat@live.fr>
Objet : RE: Avec les félicitations du jury
 

Bonjour monsieur,

J’ai transmis votre message à la conseillère en charge du sujet.

Bien cordialement.

 

Georges SALAÜN

Chef de cabinet

Cabinet de la ministre de la Culture

 

3 rue de Valois, 75001 PARIS

Tél. : 01 40 15 80 22

www.culture.gouv.fr

 

Capture



Intelligence Artificielle

Aujourd'hui, l'intelligence artificielle est à la portée de tous, offrant un véritable atout pour simplifier des tâches comme la génération de textes, la création de visuels, le montage de sites web…. Les sites qui proposent ces aides, avec efficacité et simplicité d’utilisation, sont désormais nombreux.

L’intelligence artificielle est accessible à tous, et intégrer ces logiciels peut transformer la façon de travailler.
Automatisation et productivité : Les logiciels d’IA permettent d’automatiser les tâches répétitives (comme la création de contenu ou la transcription) pour libérer du temps et développer ce qui compte vraiment.
L’IA s’adapte aux besoins spécifiques et peut même être entraînée pour fournir des réponses et un contenu ajustés aux attentes, que ce soit en rédaction ou en création visuelle.
Précision et réduction des erreurs : Pour la transcription, la correction grammaticale ou d'autres vérifications, les logiciels d'IA garantissent des résultats précis et réduisent les erreurs.
Créativité : L’IA aide à explorer des idées nouvelles, créer des visuels ou développer des concepts inédits et personnels.
Accessibilité et coût réduit : Les logiciels d’IA gratuits ou peu coûteux permettent à tout le monde, même sans expertise technique, de réaliser des projets variés sans investir de grosses sommes.

Quelques exemples :
ChatGPT (OpenAI) – L’IA générative gratuite numéro 1 des tâches professionnelles et quotidiennes
Yiaho – L'outil d'IA 100% gratuit, sans inscription et en français
MerciApp et son nouvel outil : MAIA, l’assistant de rédaction IA intégrée
HubSpot - Le générateur de site internet basé sur l'IA
Claude (Anthropic) – L’IA gratuite qui vient concurrencer ChatGPT sur la performance

Qu'est-ce-que l'intelligence artificielle ?
ChatGPT a dit :
L’intelligence artificielle (IA) est un domaine de l’informatique qui vise à créer des machines capables d’imiter certaines formes d’intelligence humaine — comme la perception, le raisonnement, l’apprentissage, la planification, la compréhension du langage ou la prise de décision.
Voici une explication simple :
L’IA, c’est quand un ordinateur ou un programme est conçu pour réaliser des tâches qui, normalement, nécessitent de l’intelligence humaine. Par exemple :
Reconnaître une voix ou un visage, traduire un texte automatiquement, recommander des vidéos...

Les techniques principales
Apprentissage automatique (Machine Learning) : l’ordinateur apprend à partir de données plutôt que d’être programmé explicitement.
Réseaux de neurones artificiels : inspirés du cerveau humain, ils sont à la base du Deep Learning, utilisé pour la reconnaissance d’images, de sons, ou la génération de texte.
Traitement du langage naturel (NLP) : permet à une machine de comprendre et de générer du langage humain.

Applications concrètes
Santé : aide au diagnostic médical
Finance : détection de fraudes, trading automatique
Industrie : maintenance prédictive
Éducation : tuteurs virtuels intelligents
Art : création de musique, d’images ou de textes

Défis et enjeux
Éthiques : biais, surveillance, emploi, vie privée
Techniques : fiabilité, compréhension des décisions de l’IA
Sociétaux : impact sur le travail, la créativité et la gouvernance

Définition formelle
L’intelligence artificielle désigne un ensemble de méthodes computationnelles permettant à un système d’acquérir, représenter et exploiter des connaissances pour réaliser des tâches de perception, de raisonnement, d’apprentissage ou d’action dans un environnement.
Exemples : traduction, résumé, génération de texte, raisonnement logique.




Autoportraits, Les Oubliés et J'ai mis le couvert

ChatGPT : Marc Verat est un artiste-peintre français (Beaux‑Arts de Reims, Besançon ; La Plata en Argentine) actif depuis les années 1970, et fervent défenseur de la figuration face à l’hégémonie de l’art conceptuel ou minimaliste.
Avec sa série Les Hommages, il revendique une approche artistique référencée mais aussi critique à l’égard des institutions contemporaines de l’art.

L’art contemporain et ses institutions (1996)
« L’art contemporain et ses institutions » est une publication de 1996 – synthèse attribuée à Paulette Giry Laterrière dans le cadre du Ministère Jacques Toubon.
Le propos central : rééquilibrer la valorisation de formes artistiques dites plus classiques face à l’art conceptuel, et promouvoir un rapport plus intime entre l’œuvre et le public. Le rôle de l’État devrait être vu comme impartial et soutenant toutes les formes de création.
Thèmes et structure de l’ouvrage
D’après le synopsis publié en ligne, la structure comprend :
Un avant‑propos réflexif, des réflexions sur la crise de la représentation, la notion d’esthétique et de goût, des questions sur la commande publique, les institutions et leur avenir, des références à des usages concrets comme les pratiques institutionnelles à Pougues‑les‑Eaux (Nièvre), centre d’art local.
Mise en perspective : contexte institutionnel
Dans l’approche sociologique générale de l’art contemporain, les institutions (musées, centres d’art, biennales, écoles, fondations…) sont des agents structurants, mais parfois perçus comme normatifs ou récupérateurs. Le collectif du numéro 33 de la revue Marges plaide pour questionner ces dynamiques. L’art contemporain semble de plus en plus mondialisé et diversifié, ce qui rend la place des institutions plus complexe et évolutive qu’avant.

ChatGPT résumé
Élément
Contenu
Auteur
Marc Verat, artiste-peintre critique du minimalisme conceptuel
Titre
L’art contemporain et ses institutions (1996, synthèse P. Giry Laterrière)
Thèse principale
Appeler à un soutien équilibré des formes artistiques, valoriser la figuration, et repenser l’intervention publique
Structure clef
Du questionnement esthétique à l’examen du rôle institutionnel, jusqu’aux exemples de terrain


samedi 19 juillet 2025

Une économie radicale : supprimer le ministère de la culture

 

Budget 2026 : les annonces de François Bayrou

Le Premier ministre a dévoilé son plan de 43,8 milliards d'euros pour le budget 2026, qui prévoit notamment un gel des dépenses de l'Etat et une "année blanche" pour les prestations sociales et les retraites, afin de faire face à la "malédiction du surendettement" de la France.
Mais rien sur un symbole pourtant fort que constituerait une baisse des indemnités parlementaires par exemple.

"Le surendettement oblige le pays à emprunter tous les mois pour payer les retraites ou les salaires des fonctionnaires, c'est une malédiction qui n'a pas d'issue", a-t-il affirmé en précisant que chaque seconde, la dette de la France augmenterait de 5.000 euros.
L'objectif est de ramener le déficit à 4,6% du PIB l'an prochain. Le tout dans un contexte international, entre tensions commerciales et militaires, ce qui conduit à demander un effort additionnel pour la défense."L'Etat se fixe comme première règle de ne pas dépenser davantage en 2026 qu'en 2025, à l'exception de l'augmentation de la charge de la dette et des dépenses supplémentaires pour le budget des armées". Une seconde règle serait le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite.

De la même manière, il a décidé d'une "année blanche" pour les prestations sociales. Certains retraités verront aussi supprimé leur abattement pour frais professionnels. Même gel pour les barèmes de l'impôt sur le revenu et la contribution sociale généralisée, ce qui reviendra à augmenter ces prélèvements.
Parallèlement, le Premier ministre a également proposé la suppression de deux jours fériés, pour doper l'activité qu'il juge insuffisante en France.

François Bayrou n’a pas oublié les substantielles économies à faire sur les nombreux opérateurs de l’État. Certaines agences de l'Etat vont être supprimées, d'autres vont voir leurs effectifs baisser pour un total de 1.000 à 1.500 suppression de postes.

Aujourd'hui, 91 milliards d'euros sont distribués à ces différents opérateurs.
On trouve parmi ceux-ci de grands établissements publics comme les universités ou Météo France, mais aussi des organismes inutiles ou aux compétences mal définies :
Business France, Atout-France, Office français de la biodiversité ; des agences et instituts tout autant obscurs : Institut national de l'origine et de la qualité, Agence de contrôle du logement social, Agence publique pour l'immobilier de la Justice...
Parmi les opérateurs à vocation culturelle certains, comme l'Opéra de Paris ou la Comédie française, ont déjà perdu respectivement 6 et 5 millions d'euros et le budget de la culture, après cinq années de hausse, se trouve réduit fin 2024 de 204 millions d'euros.

Mais d'autres économies, chiffrées cette fois non plus en millions mais en milliards, ne seraient pas pour autant impopulaires.

Des exemples factuels à mettre en oeuvre :
En 2022, le budget global des 22 Frac s'élevait à plus de 36 millions d'euros.
Pourtant ces Fonds Régionaux d'Art Contemporain constituent une source de dépense anachronique tant au niveau des personnels, que du non-sens des collections qui génèrent incompréhension du public et, surtout, une grande injustice pour une écrasante majorité de créateurs.
Les FRAC, voulus par un gouvernement de gauche, entérinés par un gouvernement de droite, ont contribué non seulement au discrédit de la gauche mais également à la détérioration durable de l'image de l'Art. L'art s’est coupé de la base populaire et laborieuse en devenant l'affaire, comme jamais auparavant, d'une classe extrêmement minoritaire.
Ces fonds régionaux d’Art Contemporain, créés à partir de 1982, ont acquis des oeuvres représentatives des courants significatifs, ou du moins considérés comme tels, de l’Art Contemporain. Les collections comportent donc une part très importante de créations conceptuelles avec une peinture figurative remarquablement et systématiquement absente.
Mais les temps et les mentalités changent, rien ne reste définitivement acquis !
Aujourd'hui, faute de moyen et de public, ces deux objectifs fondamentaux fixés initialement par le Ministère de la Culture pour les FRAC ne sont plus remplis, il semblerait donc logique, en saisissant l'opportunité du non remplacement des retraités (1982), d’envisager leur dissolution pure et simple.

Le Centre National des Arts Plastiques coûte toujours 11.2 M€ et l'Académie de France à Rome pas moins de 10.9 M€.
Une suppression de cette Académie, c’est-à-dire de la Villa Médicis, serait également salutaire au budget. En effet, cette Institution uniquement prévue pour accueillir les lauréats des Prix de Rome perdure, alors que la distinction des Prix de Rome a été abandonnée depuis 1968.
La nomination de directeur de la Villa Médicis se fait par décret du chef de l’État, celle-ci offre des opportunités de reclassement, ce qui peut expliquer que même devenue depuis longtemps inutile et sans objet, la suppression de la Villa ne figure pas à l'ordre du jour, pas plus que sa vente ou sa restitution aux italiens.

Bien entendu, toute décision ne serait pas sans conséquence pour des milliers de fonctionnaires réduits plus ou moins au reclassement, et pour les quelques collectionneurs spéculateurs ou les rares artistes vivant de subvention ou de commande d’Etat. Mais à bien réfléchir, ces propositions de réforme ou suppression rétabliraient justice et équité sociale, mais aussi et surtout impartialité du marché, avec les indispensables économies recherchées par la France.

Une économie radicale : supprimer le ministère de la culture. Un simple secrétariat d'état suffirait.

Les inspecteurs de la création adorent ce tas de l’artiste Erez - Eva Taulon - Matthiew Mac Calin - Nicolas Boulard, la Cuvée FRAC Alsace
Les inspecteurs de la création adorent ce tas de l’artiste Erez - Eva Taulon - Matthiew Mac Calin - Nicolas Boulard, la Cuvée FRAC Alsace
Les inspecteurs de la création adorent ce tas de l’artiste Erez - Eva Taulon - Matthiew Mac Calin - Nicolas Boulard, la Cuvée FRAC Alsace
Les inspecteurs de la création adorent ce tas de l’artiste Erez - Eva Taulon - Matthiew Mac Calin - Nicolas Boulard, la Cuvée FRAC Alsace

Les inspecteurs de la création adorent ce tas de l’artiste Erez - Eva Taulon - Matthiew Mac Calin

Nicolas Boulard et la Cuvée FRAC Alsace


 HISTOIRES CHOISIES


1/ L’art de la spéculation
Souvenons-nous de la tulipe

La première bulle spéculative de l’histoire éclate en Hollande, en février 1637 avec une forte spéculation sur les tulipes, au cours de laquelle des bulbes de tulipes s’échangeaient au même prix qu’une maison à Amsterdam.
Le XVIIe siècle marque le « siècle d’or » hollandais. Les Provinces-Unies, autrement dit la Hollande, constitue l’un des États européens les plus modernes, notamment en matière d’art et de culture. Sur le plan économique, la création de la Compagnie des Indes Orientales en 1602 assure le développement des échanges internationaux et du système financier du pays.

Cette domination commerciale permet aux Provinces-Unies de se hisser au rang de première puissance économique mondiale.
Jusqu’en 1634, le marché de la tulipe est semblable à celui du marché de l’art. Un milieu réservé aux plus aisés où le client passe commande à un horticulteur pour faire pousser la variété qu’il désire.
La commande est passée à partir de l’automne lorsque les bulbes sont plantés, et les tulipes qui attirent le plus ne sont pas les plus belles mais les plus rares. La demande pour certaines espèces favorise la formation de la bulle spéculative.

À partir de 1635, plusieurs innovations financières accélèrent le développement de ladite bulle. L’innovation la plus importante est l’introduction des billets à effet.
Ces derniers précisent les caractéristiques du bulbe et son prix.
Ceci permet aux acheteurs de revendre un bulbe encore en terre, en échangeant non plus le bulbe lui-même mais le billet, un papier faisant office de titre.
Les transactions augmentent et il n’est pas rare de voir un billet à effet, changer de mains à de multiples reprises avant la floraison de la tulipe. Les contemporains parlaient d’ailleurs de « windhandel », le commerce du vent.
Plusieurs éléments psychologiques sont avancés pour expliquer les bulles spéculatives. L’un d’entre eux se nomme « The Greater Fool Theory », la théorie du plus grand fou. Selon cette idée, les investisseurs peuvent acheter un titre même s’ils sont persuadés qu’il est surévalué, car ils pensent qu’un autre individu – plus fou encore – sera prompt à le racheter plus cher.
Le mécanisme fonctionne et les prix augmentent jusqu’à atteindre « le plus grand fou ». Dès lors, la bulle éclate et plus personne ne se porte acquéreur.

L’éclatement de la bulle
Les sources fournissant l’évolution du prix des tulipes à cette époque sont rares. Le marché n’est pas régulé et il n’y a donc pas de cours officiel.
Il apparaît toutefois qu’en janvier 1637, au sommet de la bulle, une tulipe pouvait valoir jusqu’à 15 années de salaire d’un artisan. Un bulbe de la variété Semper Augustus – la plus recherchée à l’époque – se serait même échangé pour 10 000 florins, soit l’équivalent de deux maisons en ville.
L’éclatement de la bulle, se produit le 3 février 1637.
Le krach sera déclenché notamment par l’absence d’acheteurs lors d’une vente aux enchères dans une taverne d’Haarlem. Cela suffira pour provoquer le retournement du marché ; il ne faut que quelques heures pour que la nouvelle de l’absence d’acheteurs se propage à la ville entière et quelques jours pour que l’information atteigne l’ensemble des Provinces-Unies. Les bulbes de tulipes deviennent alors invendables.

2/ L’art de l’influence
Ingérence américaine dans la culture en Europe

Dès 1946, le ministère des Affaires Étrangères des États-Unis participe au financement de deux grands programmes d'expositions de peintures, vitrine de l'excellence de l'Art américain, amenées à voyager en Amériques du Sud et surtout en Europe.
Afin de promouvoir ladite excellence, le sénateur Fullbright établit parallèlement un programme de bourses qui permet à des milliers d'intellectuels d'effectuer le « Grand tour » américain pour admirer sa richesse culturelle.
Il s'agit par exemple, d'affirmer et d'établir l'émergence d'une nouvelle école spécifiquement américaine : l'Expressionnisme abstrait avec J.Pollock, M.Rothko, A.Gorky... Cette école qui reste une construction étroitement liée au contexte de la guerre froide sera soutenue par des fondations, des musées, des universités.
Le Rockefeller Brother Fund et le Musée d'Art Moderne de New-York ont ainsi largement promu en Europe le Nouvel Art en organisant nombre de publications et expositions.
Cependant et afin d'être totalement crédible pour asseoir la dimension internationale des expositions, quelques artistes européens bénéficieront également du soutien américain.

En 1950, Pierre Soulage figure ainsi dans des expositions collectives à New-York, Londres, São Paulo, Copenhague. Dès le début des années 50, ses toiles commencent à entrer dans les grands musées comme la Phillips Gallery à Washington, le Musée Guggenheim et, bien entendu, le Museum of Modern Art de New-York.
Quelques années après suivra la promotion de l’art conceptuel et minimaliste, donc de l’art à proprement dit contemporain.

3/ L’art sans art
Marcel Duchamp, 1887-1968 - Porte-bouteilles 1914 / 1964
Fer galvanisé : 64 cm, Diamètre 42 cm – Achat en 1986 du Centre Pompidou

L'objet original, aujourd'hui disparu, portait une inscription dont l'artiste prétendait ne pas se souvenir, témoin de la désinvolture qui entoure l'élaboration du readymade. Pourtant Duchamp scelle ici le choix d'une esthétique visuelle indifférente, le choix du hasard et de l'importance du n'importe quoi !

En 1914 à Paris, Marcel Duchamp acquiert au Bazar de l’Hôtel de Ville un porte-bouteilles et il écrit à sa sœur Suzanne quelque temps plus tard afin de lui demander d’exécuter sa démarche artistique :
« Prends pour toi ce porte-bouteilles, j’en fais un readymade à distance.
Tu inscriras en bas et à l’intérieur du cercle du bas, en petites lettres peintes avec un pinceau à l’huile en couleur blanc d’argent, l’inscription que je vais te donner ci-après et tu signeras de la même écriture comme suit : Le Hérisson d’après Marcel Duchamp ».
Cette lettre montre que Marcel Duchamp souhaite intégrer le porte-bouteilles dans la catégorie des objets qu’il possède déjà, comme une roue de bicyclette sur un tabouret de 1913, mais auxquels il n’a pas encore attribué de statut.

Ce n’est que fin 1915 à New-York, que l'artiste invente et formalise le concept en récupérant un chapeau de cheminée en zinc en l’intitulant « pulled in 4 pins » et en achetant une pelle à neige et en l’intitulant « In advance in the broken arm ».
Ce n’est donc que tout début 1916 que Marcel Duchamp écrit à Suzanne pour qu’elle récupère le « porte-bouteilles » et la « roue de bicyclette » pour les intégrer dans la série des readymade.
Marcel Duchamp explique : « Dans une époque où l’artiste ne peut plus compter sur la qualité et la sincérité de son action pour voir ses productions reconnues, mais dépendre au contraire uniquement du goût du regard trivial des « regardeurs », des normes sociales du bon et du mauvais goût, je décide effectivement d’affirmer mon statut d’artiste en décrétant œuvre d’art un objet quelconque ».

Ces objets-manifestes ne deviennent production artistique qu’à la fin des années 1950, lorsque la jeune génération d’artistes américains, au sortir de la seconde guerre mondiale, s’en empare comme médium. Les institutions françaises suivront fidèlement par mimétisme le mouvement.
Wedge" Il ne s'agit pas ici d'un simple canular mais bien d'une oeuvre d'art acquise par un Fond régional d'art contemporain !

Wedge" Il ne s'agit pas ici d'un simple canular mais bien d'une oeuvre d'art acquise par un Fond régional d'art contemporain !





Culture 4 Md€ 
Sources : Rapports annuels de performances - comptes financiers des opérateurs en comptabilité générale
 

Opérateur
Ressources 
Part du financement public 
Dont taxes affectées
Part
CNC - Centre national du cinéma et de l'image animée
0,9 Md€
93.4 %
0.84 Md€
23.1 %
Musée du Louvre
0,32 Md€
30.6 %
-
8.1 %
BnF - Bibliothèque nationale de France
0,28 Md€
74.39 %
-
7.3 %
Opéra national de Paris
0,25 Md€
40.15 %
-
6.5 %
INRAP - Institut national de recherches archéologiques préventives
0,2 Md€
48.72 %
0 Md€
5.1 %
CMN - Centre des monuments nationaux
0,19 Md€
28.09 %
-
4.9 %
CNAC-GP - Centre national d'art et de culture - Georges Pompidou
0,17 Md€
47.44 %
-
4.3 %
EPV - Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles
0,16 Md€
23.69 %
-
4.2 %
Rmn-GP - Réunion des musées nationaux - Grand Palais
0,15 Md€
18.63 %
-
3.8 %
Universcience
0,13 Md€
67.28 %
-
3.4 %
EPCMPP - Etablissement public de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris
0,11 Md€
53.52 %
-
2.9 %
CNM - Centre national de la musique
0,11 Md€
90.68 %
0.07 Md€
2.8 %
Musée d'Orsay et musée de l'Orangerie
0,1 Md€
37.49 %
-
2.5 %
Ecoles d'architecture - Ecoles nationales supérieures d'architecture
0,09 Md€
73.68 %
0 Md€
2.3 %
EPMQB - Etablissement public du musée du quai Branly
0,07 Md€
70.14 %
-
1.7 %
EPPGHV - Etablissement public du parc et de la grande halle de la Villette
0,07 Md€
41.88 %
-
1.7 %
Comédie Française
0,04 Md€
46.19 %
-
1.1 %
CNSMD Paris - Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
0,04 Md€
76.85 %
-
1.0 %
MuCEM - Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée
0,04 Md€
54.43 %
-
0.9 %
Etablissement public du Mobilier National
0,03 Md€
89.04 %
-
0.9 %
CNL - Centre national du livre
0,03 Md€
96.41 %
-
0.8 %
CAPA - Cité de l'architecture et du patrimoine
0,03 Md€
72.97 %
-
0.7 %
Musée Picasso
0,03 Md€
100 %
-
0.7 %
Opéra comique
0,02 Md€
51.94 %
-
0.6 %
EPMSM - Etablissement public du Mont-Saint-Michel
0,02 Md€
19.22 %
-
0.6 %
Chaillot – Théâtre national de la Danse
0,02 Md€
72.81 %
-
0.5 %
TNO - Théâtre national de l'Odéon
0,02 Md€
67.25 %
-
0.5 %
EPRNDP - Etablissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris
0,02 Md€
69.73 %
-
0.5 %
Ecoles d'art en Région
0,02 Md€
73.15 %
0 Md€
0.5 %
ENSAD - Ecole nationale supérieure des arts décoratifs
0,02 Md€
72.52 %
0 Md€
0.5 %
CNSMD Lyon - Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon
0,02 Md€
87.85 %
0 Md€
0.4 %
ENSCI - Ecole nationale supérieure de création industrielle
0,02 Md€
38.74 %
0 Md€
0.4 %
EPPD - Etablissement public du palais de la porte Dorée
0,02 Md€
76.64 %
-
0.4 %
ENSMIS - Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son
0,01 Md€
80.04 %
-
0.4 %
ENSBA - Ecole nationale supérieure des beaux-arts
0,01 Md€
68.85 %
0 Md€
0.4 %
TNC - Théâtre national de la Colline
0,01 Md€
69.94 %
-
0.4 %
CNAP - Centre national des arts plastiques
0,01 Md€
72.71 %
-
0.3 %
TNS - Théâtre national de Strasbourg
0,01 Md€
78.07 %
-
0.3 %
OPPIC - Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture
0,01 Md€
98.28 %
-
0.3 %
Musée Guimet
0,01 Md€
38.12 %
-
0.3 %
CND - Centre national de la danse
0,01 Md€
79.1 %
-
0.3 %
INP - Institut national du patrimoine
0,01 Md€
78.75 %
-
0.3 %
BPI - Bibliothèque publique d'information
0,01 Md€
94.02 %
-
0.3 %
Etablissement public du château de Fontainebleau
0,01 Md€
36.36 %
-
0.3 %
AFR - Académie de France à Rome
0,01 Md€
44.59 %
-
0.2 %
Ecole du Louvre
0,01 Md€
24.98 %
-
0.2 %
EPCCSL - Etablissement public Cité de la céramique - Sèvres et Limoges
0,01 Md€
59.56 %
-
0.2 %
CNSAD - Conservatoire national supérieur d'art dramatique
0 Md€
91.51 %
-
0.1 %
Musée Henner-Moreau
0 Md€
53.46 %
-
0.0 %
Cinémathèque française
-
-
-
-
CNAC - Centre national des arts du cirque
-
-
-
-
Ensemble intercontemporain
-
-
-
-
Musée des arts décoratifs
-
-
-
-


Pierre-Mathieu Duhamel et Denis Morin, sont chargés de proposer "en continu des mesures d’efficacité du service public au Premier ministre".
Ces deux hauts fonctionnaires devront "passer en revue les différentes délégations interministérielles existantes, avec pour consigne que leur suppression soit désormais le principe".
Mi-juillet, le Sénat publiait une note affirmant que la refonte de ces organisations pourrait permettre de faire 540 millions d’euros d’économies sur plusieurs années. La commission d'enquête a constaté que les agences se sont développées hors de toute stratégie d'ensemble, formant un archipel aux frontières floues. Elle recommande de renforcer le pilotage et de refaire parler l'Etat d'une seule voix.
Conséquence directe de l’effort de 5 milliards d’euros demandé par l’État aux collectivités locales, les Régions se voient également contraintes d’opérer des choix dans leurs budgets.
Depuis la création du ministère des Affaires culturelles en 1959, le déploiement des politiques culturelles à partir des différentes lois de décentralisation a reposé sur une supposée coopération entre État et collectivités.

Les Régions, confrontées aux difficultés pour équilibrer des budgets grevés par l’augmentation des charges, mesurent que les solutions ne pourront plus reposer uniquement sur l’accroissement des financements publics et qu’il convient donc de repenser en profondeur leurs projets, dans leur rapport aux territoires et modèles économiques.
Dans ces circonstances, la commission culture de Régions de France a souligné l’urgence à se mobiliser pour engager une large réflexion sur le devenir du secteur culturel en France, en s'interrogeant notamment sur la pertinence des modèles centralisés et normatifs du ministère, sur son respect des droits et des diversités des expressions. Les Régions souhaitent donc, à leur échelle, se saisir publiquement et nationalement du sujet qui sera présenté lors de leur prochain Congrès.
21e Congrès des Régions de France, 06 novembre 2025, Palais des Congrès de Versailles

Aujourd'hui, 91 milliards d'euros sont distribués aux différents opérateurs de l’État.
Parmi les opérateurs à vocation culturelle certains, comme l'Opéra de Paris ou la Comédie française, ont déjà perdu respectivement 6 et 5 millions d'euros et le budget de la culture, après cinq années de hausse, se trouve réduit fin 2024 de 204 millions d'euros.
Mais d'autres économies, propre au Ministère de la Culture, comme sa mutation souhaitable en un Secrétariat d’État, chiffrées cette fois non plus en millions mais en milliards, ne seraient pas pour autant impopulaires.

Le Centre National des Arts Plastiques coûte toujours 11.2 M€ et l'Académie de France à Rome pas moins de 10.9 M€. Le fonctionnement de cette Académie a d'ailleurs fait l'objet d'un rapport d'information au nom de la commission des finances du Sénat : https://www.senat.fr/rap/r00-274/r00-274_mono.html
Une suppression de cette Académie, c’est-à-dire de la Villa Médicis, serait, non seulement logique mais également salutaire au budget. En effet, cette Institution uniquement prévue pour accueillir les lauréats des Prix de Rome perdure, alors que la distinction des Prix de Rome a été abandonnée depuis 1968.
La nomination de directeur de la Villa Médicis se fait par décret du chef de l’État, celle-ci offre des opportunités de reclassement, ce qui peut expliquer que même devenue depuis longtemps inutile et sans objet, la suppression de la Villa ne figure pas à l'ordre du jour, pas plus que sa vente ou sa restitution aux italiens.

En 2022, le budget global des 22 Frac s'élevait à plus de 36 millions d'euros... Ces Fonds Régionaux d’Art Contemporain, créés à partir de 1982, voient désormais leurs responsables proches de la retraite. C'est peut-être aussi le moment opportun de s'interroger sérieusement sur ces institutions, sur leur rayonnement et leur coût ? Comme semble réagir en ce sens l'association Régions de France.

Les FRAC, voulus par un gouvernement de gauche, entérinés par un gouvernement de droite, ont contribué non seulement au discrédit de la gauche mais également à la détérioration durable de l'image de l'Art. L'art s’est coupé de la base populaire et laborieuse en devenant l'affaire, comme jamais auparavant, d'une classe extrêmement minoritaire.
Ces Fonds Régionaux d’Art Contemporain se trouvent désormais confrontés aux problèmes d’espace, d’achat et de conservation.
Conformément à leurs statuts, ces institutions publiques ont acquis des oeuvres représentatives des courants significatifs, ou du moins considérés comme tels, de l’Art Contemporain. Cependant, les deux objectifs fondamentaux fixés par le Ministère de la Culture, à savoir : l’acquisition et la diffusion auprès du grand public ne sont et ne peuvent plus être respectés.
- Les acquisitions, faute d'argent se raréfient. Il faut gérer la collection, les directeurs devenant de fait des conservateurs. L’essentiel du budget étant désormais réservé au fonctionnement.
- La diffusion dans différents lieux, par la nature même des créations reste souvent compliquée, et surtout elle n'intéresse pas le public.
Faute de pouvoir atteindre les objectifs du Ministère, il semble logique d’envisager la dissolution pure et simple de ces associations et par voie de conséquence de prévoir la disparition de tous les FRAC.

Au niveau des Régions, sans parler d'une mentalité et des appréciations forcément différentes concernant d'art dit contemporain et pour cause de budget contraint, les Frac n'achètent ou n'achèteront plus. Plusieurs se verront même dans l'obligation de mettre à profit les départs en retraite de leurs fonctionnaires dédiés, pour fermer et mettre un terme définitif à cette malencontreuse et coûteuse expérimentation. Idem pour les Centres d'art et la fermeture de celui de Pougues-les-Eaux, dans la Nièvre, en 2021, ne devrait plus constituer une exception.

Bien entendu, toute décision ne serait pas sans conséquence pour des milliers de fonctionnaires réduits plus ou moins au reclassement, et pour les quelques collectionneurs spéculateurs ou les rares artistes vivant de subvention ou de commande d’État. Mais à bien réfléchir, ces propositions de réforme ou suppression rétabliraient justice et équité sociale chez des artistes qui, de fait, se trouvent pour une énorme majorité exclus des choix et des achats publics. Ces importants changements réhabiliteraient aussi et surtout l'impartialité du marché, avec les indispensables économies recherchées par la France.

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A chaque époque son art officiel ! Parfois l'artiste l'ignore, parfois il y adhère plus ou moins et, plus rarement, il s'y oppose ouvertement. Depuis un demi siècle, le principe des manifestations d'art contemporain change peu et reste toujours aussi obscur ! Toute forme d’objet, pour suivre l'idée de Marcel Duchamp, peut devenir artistique si le monde de l’art le présente comme tel, avec grands renforts de textes, souvent incompréhensibles, de théories toutes autant hermétiques et de marketing culturel en lien étroit avec les Institutions.