dimanche 9 juin 2024

Le Nicolemuseum



Une grande diversité d'images très souvent figuratives et spectaculaires, du surréalisme au fantastique en passant par d'innombrables créations hors les sentiers battus. Une absence peut-être, le savoir-faire et les thèmes académiques, qui par ailleurs n'ont pas manqué de se renouveler.

8570 artistes, venus de tous les pays, figurent déjà dans le Musée de Nicole.
Chacun d’eux a été choisi pour son identité, sa liberté, sa sincérité, son inventivité, son écriture propre, sa nécessité et sa vitalité… Parce que chacune de leurs créations ne ressemble à aucune autres, parce que chacune prouve aussi que l'art contemporain ne se limite pas aux versions conceptuelles et minimalistes officielles.
 
Il y a 101 salles à visiter dans le Nicolemuseum. Voici la salle n° 84

mardi 4 juin 2024

ART CONTEMPORAIN - PROFIL TYPE



Les lauréats du Prix de Rome 1957


Elèves de l'école d'art de Clermont-Ferrand

L'Oeuvre :
- Actuellement une photographie floue, au genre indéterminé qui peut être de qualité médiocre, mais de grand format avec, au centre, un éclairage néon qui clignote. Le tout sur un fond sonore répétitif.
Le Titre :
- De préférence en anglais : UNTITLED
La Démarche :
- Le processus de l'assimilation de la source lumineuse et sonore, de sa mise en valeur et de l'atténuation floue jouent un rôle récurrent majeur. Les calculs parfois ironiquement exagérés ne livrent pas seulement le protocole détaillé de la propre démarche intrinsèque mais ils introduisent aussi l'aspect délibérément arbitraire et ambigu des systèmes sémantiques et géoponiques qui se réfèrent à eux-mêmes en s'ouvrant finalement sur des lectures multiples qui questionnent le spectateur ordinaire...
L'Artiste :
- Vit et travaille à New York, appartient et est issu de la bourgeoisie aisée.
Pour appartenir à la scène de l'art occidental le talent n'est pas indispensable, par contre la connaissance du réseau est incontournable et le carnet d'adresse doit-être des plus influant.

LE PARADOXE de l'art contemporain.
La culture générale s'est démocratisée. A la version latine de la Troisième République s'est progressivement substitué la sélection par les mathématiques, aux résultats peu contestables et sans doute plus justes. Dans le domaine des Beaux-Arts, l'académisme a laissé place au "concept", forcément subjectif, donc sujet à une sélection arbitraire.
Outre les partisans de l'art moderne, les lauréats-professionnels de l'art contemporain ont très souvent tourné en dérision la peinture académique et dénoncé l'ancien système des Beaux-Arts. Néanmoins la tendance qui privilégie le conceptuel et le minimalisme bénéficie généreusement du soutien de l'administration, véritable substitut aux Salons officiels du Second Empire et de la Troisième République. Mais au contraire de l'art académique, en son temps incontestablement populaire, l'art contemporain n'a pas ou presque pas de public et sans l'appui des structures mises en place par l'Etat français son existence même paraît improbable, sa légitimité s'en trouve donc vivement remise en cause.
La démocratie, un vain mot ?
La démocratie n'existe pas vraiment, elle n'est qu'une illusion.
L'artiste en tant que tel n'a guère de pouvoir de décision, tout est déjà régi par les marchés, la mode du moment et les groupes d'influence.
Les domaines de l'Art n'échappent pas à cette règle générale, bien au contraire, ils l'exacerbent et le conformisme intellectuel est bien plus répandu qu'il n'y paraît.
La technique - incontournable avec l'art académique par exemple - se trouve reléguée comme simple accessoire, quant au sens de l'oeuvre il reste très secondaire, voire inexistant. Dès lors, tout le monde peut désormais exposer et prétendre au statut d'artiste, mais officiellement il y a très peu d'élus.
Les étudiants qui choisissent les filières artistiques s'exposent inévitablement à un problème de débouché, et ceux qui subissent l'influence de l'art contemporain encore davantage. Ce marché des oeuvres contemporaines, mis à part quelques institutions, est quasi inexistant alors qu'il restera toujours possible avec la peinture d'intéresser, même modestement, quelques amateurs et collectionneurs.


lundi 27 mai 2024

Tribute Duchamp, GPTQBC - LHOOQ - COVID

 https://lagazettedenicole.art/zeu-blog/


Tribute Duchamp, GPTQBC - LHOOQ - COVID



Le Pot, version contemporaine du Porte-bouteilles, de Simon Nicaise, acquis par le FRAC-Normandie

Les FRAC, voulus par un gouvernement de gauche, ont contribué non seulement au discrédit de la gauche mais également à la détérioration durable de l'image de l'Art. L'art s’est coupé de la base populaire et laborieuse en devenant l'affaire, comme jamais auparavant, d'une classe extrêmement minoritaire.


Marcel Duchamp, 1887-1968 - Porte-bouteilles 1914 / 1964
Fer galvanisé : 64 cm, diamètre 42 cm - Achat, 1986, Centre Pompidou

L'objet original, aujourd'hui disparu, portait une inscription dont l'artiste prétendait ne pas se souvenir, témoin de la désinvolture qui entoure l'élaboration du readymade. Pourtant Duchamp scelle ici le choix d'une esthétique visuelle indifférente, le choix du hasard et de l'importance du n'importe quoi !

En 1914, Marcel Duchamp acquiert au Bazar de l’Hôtel de Ville un porte-bouteille et il écrit à sa sœur quelque temps plus tard afin de lui demander d’exécuter sa démarche artistique :
« Prends pour toi ce porte-bouteilles, j’en fais un readymade à distance. Tu inscriras en bas et à l’intérieur du cercle du bas, en petites lettres peintes avec un pinceau à l’huile en couleur blanc d’argent, l’inscription que je vais te donner ci-après et tu signeras de la même écriture comme suit : Le Hérisson d’après Marcel Duchamp ».
Le ready-made : un objet ordinaire promu au rang d’œuvre d’art par la volonté de l’artiste, qui lui donne un sens nouveau, est né.
Plus d'un siècle après une Association Internationale des Critiques d’Art en restera là !

Durant les Trente Glorieuses la critique d’art en France était indépendante de l'Etat, des Ministères et des réseaux financiers.
Après guerre, L’AICA, une Association Internationale de Critiques d’Art fut créée par des résistants, dont Jacques Lassaigne, journaliste au Figaro, qui devint en 1971 conservateur en chef du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
L‘Etat culturel n’existait pas encore, les FRAC non plus, pas de délégués aux arts plastiques ni d'inspecteurs à la création, pas davantage de galeries subventionnées mais le public restait présent en nombre aux expositions. L’éco-système naturel de l’art demeurait encore intact. Tous les journaux mensuels et quotidiens, nationaux et régionaux, avaient leur rubrique régulière sur les expositions d'art, pas encore appelé contemporain. Le critique d’art était un homme libre, généralement proche des créateurs.

Aujourd’hui la plupart des critiques de cette association AICA sont inféodés aux réseaux institutionnels et grands marchands, afin de répondre au besoin de textes laudateurs - qui finiront néanmoins au pilon - afin de rédiger sur commande des catalogues ou des monographies agréés et subventionnés par le Ministère de la Culture.
Ces critiques qui se déclarent historiens-philosophes de l’art, qui sont par ailleurs souvent professeurs-fonctionnaires en écoles d’art ou maîtres de conférence à l'université, ne manquent bien entendu pas de prétention. Pourtant ils ne font finalement que reprendre complaisamment l'idée de Marcel Duchamp.


Duchamp, LMCLGBT - LHOOQ

Une source importante d'économie et, surtout, d'égalité républicaine. Rapport transmis à Madame Rachida Dati par Marc VERAT, à Georges SALAÜN...

dimanche 19 mai 2024

Démocratie à la française



« On marche sur la tête ! »

L'Art contemporain en France avec des achats d'Etat sans identité, plus de 50 000, qui gaspillent l'argent du contribuable, bien entendu sans lui demander son avis.
Cette grotesque imposture que représente l'art contemporain va bien finir par s’effondrer sur elle-même…


Jeff  Koons, Tulip, The Greater Fool Theory

Souvenons-nous de la tulipe : un produit de luxe et un marché en expansion !

La première bulle spéculative de l’histoire éclate en Hollande, en février 1637 avec une forte spéculation sur les tulipes, au cours de laquelle des bulbes de tulipes s’échangeaient au même prix qu’une maison à Amsterdam.
Le XVIIe siècle marque le « siècle d’or » hollandais. Les Provinces-Unies, autrement dit la Hollande, constitue l’un des États européens les plus modernes, notamment en matière d’art et de culture. Sur le plan économique, la création de la Compagnie des Indes Orientales en 1602 assure le développement des échanges internationaux et du système financier du pays. Cette domination commerciale permet aux Provinces-Unies de se hisser au rang de première puissance économique mondiale.
Jusqu’en 1634, le marché de la tulipe est semblable à celui du marché de l’art. Un milieu réservé aux plus aisés où le client passe commande à un horticulteur pour faire pousser la variété qu’il désire. La commande est passée à partir de l’automne lorsque les bulbes sont plantés, et les tulipes qui attirent le plus ne sont pas les plus belles mais les plus rares. La demande pour certaines espèces favorise la formation de la bulle spéculative.

À partir de 1635, plusieurs innovations financières accélèrent le développement de ladite bulle. L’innovation la plus importante est l’introduction des billets à effet. Ces derniers précisent les caractéristiques du bulbe et son prix. Ceci permet aux acheteurs de revendre un bulbe encore en terre, en échangeant non plus le bulbe lui-même mais le billet, un papier faisant office de titre.
Les transactions augmentent et il n’est pas rare de voir un billet à effet, changer de mains à de multiples reprises avant la floraison de la tulipe. Les contemporains parlaient d’ailleurs de « windhandel », le commerce du vent.

Plusieurs éléments psychologiques sont avancés pour expliquer les bulles spéculatives. L’un d’entre eux se nomme « The Greater Fool Theory », la théorie du plus grand fou. Selon cette idée, les investisseurs peuvent acheter un titre même s’ils sont persuadés qu’il est surévalué, car ils pensent qu’un autre individu – plus fou encore – sera prompt à le racheter plus cher. Le mécanisme fonctionne et les prix augmentent jusqu’à atteindre « le plus grand fou ». Dès lors, la bulle éclate et plus personne ne se porte acquéreur.

L’éclatement de la bulle
Les sources fournissant l’évolution du prix des tulipes à cette époque sont rares. Le marché n’est pas régulé et il n’y a donc pas de cours officiel.
Il apparaît toutefois qu’en janvier 1637, au sommet de la bulle, une tulipe pouvait valoir jusqu’à 15 années de salaire d’un artisan. Un bulbe de la variété Semper Augustus – la plus recherchée à l’époque – se serait même échangé pour 10 000 florins, soit l’équivalent de deux maisons en ville.
L’éclatement de la bulle, se produit le 3 février 1637. Le krach sera déclenché notamment par l’absence d’acheteurs lors d’une vente aux enchères dans une taverne d’Haarlem. Cela suffira pour provoquer le retournement du marché ; il ne faut que quelques heures pour que la nouvelle de l’absence d’acheteurs se propage à la ville entière et quelques jours pour que l’information atteigne l’ensemble des Provinces-Unies. Les bulbes de tulipes deviennent alors invendables.


samedi 11 mai 2024

LE PALAIS DE TOKYO

 


LE PALAIS DE TOKYO

Les temps changent ! Vers une source de transformation et des économies ?
Polémique ou simple constat ?
Un rapport de la Cour des comptes a déjà souligné les fragilités du Palais de Tokyo.
Vingt ans après son ouverture, le plus spacieux centre d’art d’Europe se voit reprocher son modèle de gouvernance et des choix de gestion coûteux.
Créé sous une forme associative, le « PalTok », comme le surnomment les gens du milieu, s’est constitué en 2011 en société par actions simplifiée unipersonnelle, dont l’Etat est l’unique actionnaire.
Le rapport s'interroge sur le modèle économique de l’institution, qui relève bien du ministère de la culture mais qui, en principe, doit trouver environ la moitié de son budget auprès d'un mécénat privé, avec le bénéfice pour celui-ci des quelques ordinaires libéralités.

S'agissant d'une forme spécifique d'art aidée par l'Etat mais finalement très injustement destinée à une infime minorité, on ne peut qu'être indigné par les sans doute trop riches bourgeois que sont par exemple Mrs Arnault ou Pinault qui eux, comme amateurs d'art contemporain, peuvent effectivement utiliser leur argent comme bon leur semble avec, pour avantage, de minorer un impôt sur le revenu.
Gageons néanmoins que leurs fondations défiscalisées, après leurs décès, ne laisseront guère de traces impérissables.
L'Art académique, nommé péjorativement pompier, bien que généralement toujours et encore apprécié d'un large public a pourtant été décroché des cimaises officielles pendant près d'un siècle. Mais aujourd'hui il occupe la place qu'il mérite entre impressionnistes et symbolistes.
Il ne parait pas du tout certain que l'art contemporain aujourd'hui sérieusement remis en cause et qui repose sur un immatériel concept, connaisse à son tour, semblable réhabilitation.



Les artistes d'hier, d'avant la parité, et ceux d'aujourd'hui


LOEWE FOUNDATION

Les 30 œuvres sélectionnées pour le LOEWE FOUNDATION Craft Prize seront exposées au Palais de Tokyo du 15 mai au 9 juin 2024. La liste des finalistes de cette année comporte de nombreuses œuvres qui réutilisent des matériaux trouvés ou recyclés et met l’accent sur la valorisation et la transformation du quotidien, comme les pneus en caoutchouc et le bois compressé, qui ne sont pas traditionnellement associés à l’artisanat. Avec un mélange d’habileté et de maîtrise de la technique, certaines œuvres sont guidées par l’intuition et le hasard, tandis que d’autres présentent des formes organiques et biomorphiques qui poussent les matériaux à leurs limites physiques, présentant de nouvelles configurations.


vendredi 2 février 2024


L'art contemporain ne possède ni histoire ni réel prix ou valeur.
Il n'intéresse finalement que quelques rares philosophes-critiques et sociologues, ou encore plus exceptionnellement, quelques spéculateurs ou grands bourgeois qui pensent, tous avec fatuité, ainsi se distinguer.


LE LIT DE TRACEY, Tracey a été appelée d'urgence à la Tate Gallery de Londres pour réinstaller son lit. Un lit aux draps tachés par l'urine, auprès duquel on trouve une petite culotte maculée de sang, un test de grossesse, des préservatifs usagés, des plaquettes de pilules contraceptives, des bouteilles de vodka et des serviettes hygiéniques.
Dans ce lit, Tracey Emin a vécu huit jours pénibles après avoir été laissée par son ami. Comme exutoire, elle décida de le conserver, tel quel, sous forme d'installation pour ensuite le proposer au Turner Art Prize et remporter le prix de 200.000 F.
My Bed, d'après les personnes autorisées du musée est une oeuvre forte, de vérité, qui souligne une «innocence sous-jacente»... Ce point de vue n'a semble-t-il pas totalement convaincu les deux artistes chinois qui, ce dimanche 24 octobre 1999, ont malicieusement sauté sur My Bed pour engager une bataille de polochons. (The Guardian)


Marc VERAT

"L'art contemporain et ses institutions"

 

Synthèse de P. GIRY LATERRIERE (1996)

du Ministère J. TOUBON

 


ANALYSE :
Une seule idée maîtresse est développée : ne pas privilégier exclusivement un art conceptuel et minimaliste, mais rééquilibrer la mise en valeur d'autres formes artistiques dites plus classiques et rétablir un rapport plus intime entre l'oeuvre et l'amateur. Il ne s'agit pas de nier l'originalité au profit d'un académisme pur, mais simplement d'adopter un point de vue intermédiaire qui prenne en compte originalité, lisibilité de l'oeuvre et impact émotionnel.
Le rôle de l'Etat doit dans ce cas devenir plus impartial et soutenir TOUTES les formes de créations, des plus novatrices aux plus classiques.

AVIS :
Idée intéressante qui a le mérite de mettre l'accent sur des dysfonctionnements dans le domaine des arts plastiques. L'idée est forte, et on ne peut s'empêcher d'adhérer à quelques points de vue contestataires qui soulignent des aberrations (ex : l'engouement pour des "oeuvres" où l'on ignore si elles résultent du génie de la création ou du pur hasard...). Dans cet esprit, les propos s'inscrivent parfaitement dans le débat actuel sur l'art contemporain. Cela se lit très facilement.
On peut regretter qu'une seule idée soit développée (à partir de critiques plurielles). L'auteur se contente de dénoncer des faits et de souhaiter un soutien à l'art classique, sans accompagner son idée de propositions concrètes, et pèche un peu par une vision passéiste.
Il semble délicat de soutenir de tels propos sans marquer une opinion trop catégorique, qui attaque de plein fouet les institutions.

1/ Le constat / Les reproches :

a) Expositions :
Similitude entre toutes les expositions des centres d'art contemporain : oeuvres toutes faites, précaires, ne cachant pas parfois leur refus de plaire... Les nouveaux moyens mis en oeuvre prennent la vedette (installations, mises en scène, performances, happenings...) au détriment des moyens anciens (dessin, peinture, sculpture). (p.5) Il devient difficile de savoir si certaines oeuvres sont le fruit d'un travail ou le fruit du hasard (ex: les pierres disposées en spirale de Richard Long)(ex : lire la description d'une exposition au centre d'art de Pougues p.16 : amusant et éloquent...). C'est l'originalité qui seule prime.

b) Photographie :
La vulgarisation de la photographie accentue la mise à l'écart de la peinture figurative, car la photo est aussi dans le " signifiant " avec l'avantage supplémentaire d'être presque parfaite. (p.6)(p.24)

c) Public :
La fréquentation du public est très modeste dans les centres d'art contemporain. Ex : 800 visiteurs par an au Magasin de Grenoble. Seule exception : la FIAC. De plus, on ignore si le peu d'amateurs d'art conceptuel le sont par goût, par conviction ou simplement pour être à la mode ? Ceci plaide en la faveur de la redécouverte d'une peinture qui satisfasse le spectateur en formes, couleurs, images... Or le faible intérêt du public n'empêche pas les artistes conceptuels de toucher leurs subventions et les pouvoirs publics de ne s'intéresser qu'à eux.

d) Réseaux :
Le système de reconnaissance des artistes s'appuie sur le " réseau ", c'est-à-dire les décideurs qui font et défont la cote d'un artiste sur le marché : une poignée de marchands, galeristes, conservateurs et fonctionnaires des affaires culturelles. Ils déterminent entre eux une valeur consensuelle et l'imposent à tous. En parallèle se constitue un deuxième réseau, à caractère commercial plus modeste, absent des institutions officielles. Dans le premier réseau, qui se dit " noble ", l'art est une affaire d'influence ; dans le second, l'art est une affaire purement commerciale.

e) Commandes :
Aujourd'hui, la commande publique est essentiellement gérée par les DRAC. Quant au choix de l'artiste, il n'y a pas de concours. Ainsi, 75% des oeuvres de commande publique sont des " installations ", confiées à des artistes déjà reconnus (Boltanski, Takis, Le Gac...).(p.12) Même lorsqu'un élu siège au conseil d'administration d'une Frac, il entérine la plupart du temps les choix arbitraires de celui-ci, croyant ainsi prouver son ouverture d'esprit et son modernisme. La légitimité des institutions s'en trouve compromise car le Ministère de la Culture ne remplit plus sa fonction de faire découvrir au plus grand nombre la diversité des courants artistiques.

2/ La proposition / Les souhaits :

En France, le Ministère de la culture et les institutions ont pris le parti de ne soutenir activement (grosses commandes publiques, expositions...) que l'art conceptuel et minimaliste, On pourrait adopter le contraire en disant que l'artiste contemporain "classique" a le droit de privilégier la forme et le signifiant. L'auteur affirme qu'une réhabilitation de la peinture pouvant utiliser des moyens conventionnels semble nécessaire et peut se justifier.

L'idéal serait de revenir à l'adoption du génie artistique d'après Kant : le génie en art ne peut être ni celui qui imite, ni celui qui s'affranchit de toute règle, mais celui qui va innover et inventer de nouvelles règles. Pour créer le sublime, l'artiste doit commencer par se plier à des exigences sans pour autant s'y perdre, puis les dépasser. La notion d'esthétique est bien sûr tributaire d'un temps donné (modes), d'un lieu donné, de personnes... et donc très subjective. Elle n'en demeure pas moins utile car elle forge les jugements de goût. Conclusion : pour Kant, "le génie est un combiné d'inné et d'acquis, de nature et de culture".

Après avoir contesté la légitimité des institutions, l'auteur envisage " la dissolution pure et simple de ces associations et par voie de conséquence la disparition des Frac" (p.l3). Le rôle du Ministère de la culture (et surtout son encouragement à la création), aussi louable soit-il, conduit invariablement à la promotion d'un art officiel, ce qui ne devrait pas être ". Nombreux sont ceux qui lui préfèrent un modèle anglo-saxon peu interventionniste.(p.34). L'auteur met en avant les conclusions de Gabrielle Boyon (p.32) issues de son rapport sur l'avenir des Frac qui confirment le système de réseau.

L'auteur rappelle enfin les grandes étapes de l'histoire de la peinture " classique " pour montrer qu'elle est digne d'intérêt et ne nuit pas à l'évolution : la peinture hollandaise du XVIIeme siècle tournée vers la vie quotidienne (Hals, Rembrandt, Vermeer), le mouvement romantique du XIXeme siècle entre rêve et réalité (Turner, Goya), la sensation visuelle et colorée mise en exergue par le mouvement impressionniste, la redéfinition de l'espace des cubistes...Tous ces mouvements, incontestables, (le succès des grandes expositions sur ces peintres le prouve) démontrent que la valeur artistique résidait bien dans un équilibre subtil entre innovation et supports conventionnels...

https://web.archive.org/web/20231002150621fw_/https://verat.pagesperso-orange.fr/polemic.htm

vendredi 26 janvier 2024

Avec les félicitations du jury

LES TERRIFIANTS « FÉLICITÉS DU JURY » DE L’ENSBA-PARIS
https://lagazettedenicole.art/les-terrifiants-felicites-du-jury-de-lensba-paris/







Mon agent infiltré a pu aller au vernissage de l’expo des œuvres de la cuvée 23-24 de la trentaine des diplômés avec félicitations du jury de la prestigieuse École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il a pu m’en rapporter un bon lot de réjouissantes images que je vous joins.
Celles-ci vous donneront une idée de l’ampleur du carnage artistique que nous propose cette expo curatée par Émilie Villez et intitulée, en hommage au land-artiste Richard Long, « Des lignes de désir ».

Les raisons et origines profondes de ces créations restent à analyser ? Et ce n’est pas ce qu’en dit Alexia Fabre, directrice des lieux, qui nous apportera quelque explication plausible : "La question de la diversité dans notre recrutement est fondamentale", nous dit-elle et elle ajoute : "Sortir des sentiers battus, tout en trouvant sa place dans l’écosystème de l’art, l’enjeu de l’exposition est avant tout de présenter au public un panorama de pratiques artistiques contemporaines, ouvrant des pistes de résonance et de réflexion sur l’art et le monde d’aujourd’hui, c’est le fil rouge qui crée du lien. En 2024, nous insisterons sur la transition écologique, qui irrigue déjà tout !".
Que faire ? Que faire ? Que faire ?
Moi, je propose qu’on ferme cette école d’art parisienne, ainsi que toutes les autres régionales, départementales et municipales propageant la même idéologie dévastatrice. La même chose bien sûr pour les FRAC et Centres d'art qui sont intimement liés.

Des félicitations, mais par quel jury ? En tous cas, ni vous ni moi n'en faisions partie. Effectivement elle fut prestigieuse cette école des Beaux-Arts, dernière du nom d'ailleurs, les autres, celles de province, ne s'appellent plus ainsi depuis les années 70-80.
La réalité de la vie ramènera Leurs lauréats, à défaut de devenir fonctionnaires ou d'être bien nés, à l'ordinaire réalité - du chômage.
Quant à fermer les écoles d'art, pas sûr qu'il y ait aujourd'hui une notoire volonté politique.


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A chaque époque son art officiel ! Parfois l'artiste l'ignore, parfois il y adhère plus ou moins et, plus rarement, il s'y oppose ouvertement. Depuis un demi siècle, le principe des manifestations d'art contemporain change peu et reste toujours aussi obscur ! Toute forme d’objet, pour suivre l'idée de Marcel Duchamp, peut devenir artistique si le monde de l’art le présente comme tel, avec grands renforts de textes, souvent incompréhensibles, de théories toutes autant hermétiques et de marketing culturel en lien étroit avec les Institutions.

Le Nicolemuseum

Une grande diversité d'images très souvent figuratives et spectaculaires, du surréalisme au fantastique en passant par d'innombrable...