samedi 14 septembre 2024

Apologie de la Figuration

Un point de vue critique
Aujourd'hui, la domination économique et culturelle des États-Unis, donc de l'occident, reconnaît et promeut une forme bien spécifique de création qui repose sur un maillage étendu de réseaux, suivi d'ailleurs fidèlement par des États comme la France.
L'art dit contemporain part du postulat communément entretenu que celui-ci fait partie aussi du domaine des Arts en général, ce qui manifestement n'est pas le cas. En effet, l'art contemporain reste uniquement un spectacle des plus marginal qui intéresse peu ou même pas du tout. Il représente surtout pour quelques rares personnes qui possèdent de l’argent à profusion, et qui en conséquence ont déjà tout y compris une influence sur les médias, un moyen de se distinguer, autrement dit de soigner sa vanité.
Souvenons-nous de la "tulipomanie" du XVIIème siècle, ce nom donné au soudain engouement pour les tulipes dans le nord des Provinces-Unies, et qui entraîna l'augmentation démesurée puis l'effondrement des cours de l’oignon de tulipe. Qu'en reste-t-il maintenant ?
Plus près de nous et pour évoquer la peinture académique dont il est ici question; celle-ci connut une mise à l'écart d'au moins un siècle, les œuvre ont été décrochées des cimaises des musées, mais comme là il restait une trace tangible, de surcroît populaire, alors elles ont été raccrochées.
Pour l'art contemporain, sans public, qui repose sur l'immatériel concept et l'éphémère au détriment de la peinture, on peut assurément penser, à plus ou moins long terme, qu'il n'en restera rien ou presque.

 LA PEINTURE ACADEMIQUE

Sir Lawrence Alma-Tadema
Netherlands, Victorian Neoclassicism
born 8 January 1836 - died 28 June 1912

Auteur d'évocations historiques grandioses et soignées, inspirées de l'Antiquité, sir Lawrence Alma-Tadema incarne le style académique victorien de la seconde moitié du XIXème siècle.
Si Van Gogh représente le symbole de l'artiste incompris, Alma-Tadema est son parfait contraire ; au cours de sa longue carrière il obtiendra tous les honneurs, la gloire, la richesse, et ses peintures atteindront dans toute l'Europe des prix encore jamais atteints. Dès ses premières oeuvres, qu'il répertorie avec un soin méticuleux, il témoigne d'une grande adresse technique et d'un soucis prodigieux des détails archéologiques. Ses tableaux correspondent tout à fait au goût de la haute bourgeoisie britannique, qui aime à s'identifier avec les personnages de l'Antiquité et retrouve dans la splendeur du passé un reflet de l'empire britannique alors à son apogée. Alma-Tadema entretenait des liens privilégiés avec les peintres Jean-Léon Gérôme et Frederick Leighton également très en vogue à l'époque.

SIR LAWRENCE ALMA-TADEMA - LES FEMMES D'AMPHISSA - 1887
30 Octobre 2019, Rédigé par éducation-programme

BRITANNIQUE, NÉ AUX PAYS-BAS, 1836-1912
LES FEMMES D'AMPHISSA - 1887
Huile sur toile 48 1/4 x 72 1/2 po (122,5 x 184,2 cm) - Acquis par la famille Clark en 1978 https://www.clarkart.edu/Collection/786

Des adeptes de Bacchus, le dieu du vin, se réveillent sur la place du marché d'Amphissa, en Grèce, où elles se sont égarées de chez elles, à Phocis, au cours d'une nuit de danses rituelles débridées.
Amphissa et Phocis sont en guerre, cependant les femmes d'Amphissa offrent gracieusement la nourriture et la protection aux bacchantes. La peinture illustre un événement relaté par l'historien grec Plutarque et présenté par Alma-Tadema comme une leçon de charité à son auditoire victorien.

Quand les hommes font la guerre, les femmes font la paix et servent de modèle !
Les jeunes femmes de Phocis encore endormies, pourtant en territoire profane du Centre d'art de Pougues, ont dansé et bu plus que de raison mais, dans un instant, les filles d'Amphissa avec abnégation et générosité leur offriront paix et réconfort...















mardi 20 août 2024

EN ART CONTEMPORAIN, LE RIDICULE NE TUE PAS !

 

Messieurs Koons et Buren - Ces deux personnes peuvent avoir le sourire ; en effet, fait extraordinaire et des plus rare, elles vivent confortablement de leurs productions. Mais savent-elles exactement pourquoi ? Un heureux hasard ? Une banale question de chance ou d'opportunisme ? Ou bien encore d'époque et de relations ?
En tous cas, savoir-faire et talent, sans parler de goût, paraît nullement obligé.


EN ART « CONTEMPORAIN », LE RIDICULE NE TUE PAS… IL VALORISE.
… Bien au contraire, car dans ce monde à l’envers, c’est le grotesque qui devient la norme et le signe d’une distinction intellectuelle et sociale.



Ulrich Meister - Collection FRAC Hauts de France
Achat à la Galerie Tanya Rumpff en 2000 (prix d’achat non mentionné)

Cette poubelle, au sens propre, nommée par Ulrich Meister en 1994 : Untitled, titre d'ailleurs dévolu pour ce genre de production, est le reflet non seulement d'une emprise internationale mais aussi la marque du manque d'identité des Frac. En effet, ceux-ci ne peuvent en aucun cas concevoir un art contemporain qui soit peint, de surcroît figuratif et technique, local ou même national.


Nevers agglomération - Marc Vérat 2022


C'est le Musée qui fait l'oeuvre

dimanche 9 juin 2024

Le Nicolemuseum



Une grande diversité d'images très souvent figuratives et spectaculaires, du surréalisme au fantastique en passant par d'innombrables créations hors les sentiers battus. Une absence peut-être, le savoir-faire et les thèmes académiques, qui par ailleurs n'ont pas manqué de se renouveler.

8570 artistes, venus de tous les pays, figurent déjà dans le Musée de Nicole.
Chacun d’eux a été choisi pour son identité, sa liberté, sa sincérité, son inventivité, son écriture propre, sa nécessité et sa vitalité… Parce que chacune de leurs créations ne ressemble à aucune autres, parce que chacune prouve aussi que l'art contemporain ne se limite pas aux versions conceptuelles et minimalistes officielles.
 
Il y a 101 salles à visiter dans le Nicolemuseum. Voici la salle n° 84


Effectivement, il apparait incontestablement anormal et très peu démocratique que les institutions françaises aient complètement occulté ce genre de créations ; les oeuvres ne sont pas sans nous rappeler les revues artistiques ou satiriques des années 70 de notre jeunesse.
Par ailleurs et pour être complet, sans parti pris, il ne faudrait pas non plus oublier les productions, certes davantage prosaïques, des nombreux paysages et natures-mortes ou encore le savoir-faire académique.

Pour conclure, des changements interviendront, tôt ou tard.
 Témoignages :
La démocratie, en dehors de quelques personnes de pouvoir, n’est qu’une illusion soigneusement entretenue par des politiques et des médias étroitement liés.
D'ailleurs, n'appartient-il pas aux élus de penser et d'agir pour nous ? Aux journalistes établis de choisir et de s'exprimer à notre place ?
La réussite scolaire, en dehors de quelques grandes écoles, n’est qu’une illusion soigneusement entretenue par des pédagogues et des inspecteurs tout autant de connivence et sortir de son milieu, en exprimant des idées différentes, reste plus exceptionnel que jamais.
L'illusion a désormais remplacé la morale laïque et intransigeante de la Troisième République, et le culte de la démocratie celui de la patrie. Mais la finalité reste la même : Le conditionnement accompagné d'un espoir de paix sociale et de bonne conscience.
Les disciplines artistiques possèdent, semble-t-il plus que toute autre, la caractéristique de mettre en évidence cette illusion, les carences de ladite démocratie et de ce confort apporté par la fonction publique. Ainsi, depuis longtemps, on n'apprend rien ou presque dans les facultés et écoles d'Art. Mais peu importe ! L'essentiel étant pour les enseignants, les inspecteurs, les conseillers, et pour la plupart sans aucune espèce de scrupule, de faire croire afin de préserver sa rente de situation. MV

mardi 4 juin 2024

ART CONTEMPORAIN - PROFIL TYPE



Les lauréats du Prix de Rome 1957


Elèves de l'école d'art de Clermont-Ferrand

L'Oeuvre :
- Actuellement une photographie floue, au genre indéterminé qui peut être de qualité médiocre, mais de grand format avec, au centre, un éclairage néon qui clignote. Le tout sur un fond sonore répétitif.
Le Titre :
- De préférence en anglais : UNTITLED
La Démarche :
- Le processus de l'assimilation de la source lumineuse et sonore, de sa mise en valeur et de l'atténuation floue jouent un rôle récurrent majeur. Les calculs parfois ironiquement exagérés ne livrent pas seulement le protocole détaillé de la propre démarche intrinsèque mais ils introduisent aussi l'aspect délibérément arbitraire et ambigu des systèmes sémantiques et géoponiques qui se réfèrent à eux-mêmes en s'ouvrant finalement sur des lectures multiples qui questionnent le spectateur ordinaire...
L'Artiste :
- Vit et travaille à New York, appartient et est issu de la bourgeoisie aisée.
Pour appartenir à la scène de l'art occidental le talent n'est pas indispensable, par contre la connaissance du réseau est incontournable et le carnet d'adresse doit-être des plus influant.

LE PARADOXE de l'art contemporain.
La culture générale s'est démocratisée. A la version latine de la Troisième République s'est progressivement substitué la sélection par les mathématiques, aux résultats peu contestables et sans doute plus justes. Dans le domaine des Beaux-Arts, l'académisme a laissé place au "concept", forcément subjectif, donc sujet à une sélection arbitraire.
Outre les partisans de l'art moderne, les lauréats-professionnels de l'art contemporain ont très souvent tourné en dérision la peinture académique et dénoncé l'ancien système des Beaux-Arts. Néanmoins la tendance qui privilégie le conceptuel et le minimalisme bénéficie généreusement du soutien de l'administration, véritable substitut aux Salons officiels du Second Empire et de la Troisième République. Mais au contraire de l'art académique, en son temps incontestablement populaire, l'art contemporain n'a pas ou presque pas de public et sans l'appui des structures mises en place par l'Etat français son existence même paraît improbable, sa légitimité s'en trouve donc vivement remise en cause.
La démocratie, un vain mot ?
La démocratie n'existe pas vraiment, elle n'est qu'une illusion.
L'artiste en tant que tel n'a guère de pouvoir de décision, tout est déjà régi par les marchés, la mode du moment et les groupes d'influence.
Les domaines de l'Art n'échappent pas à cette règle générale, bien au contraire, ils l'exacerbent et le conformisme intellectuel est bien plus répandu qu'il n'y paraît.
La technique - incontournable avec l'art académique par exemple - se trouve reléguée comme simple accessoire, quant au sens de l'oeuvre il reste très secondaire, voire inexistant. Dès lors, tout le monde peut désormais exposer et prétendre au statut d'artiste, mais officiellement il y a très peu d'élus.
Les étudiants qui choisissent les filières artistiques s'exposent inévitablement à un problème de débouché, et ceux qui subissent l'influence de l'art contemporain encore davantage. Ce marché des oeuvres contemporaines, mis à part quelques institutions, est quasi inexistant alors qu'il restera toujours possible avec la peinture d'intéresser, même modestement, quelques amateurs et collectionneurs.


lundi 27 mai 2024

Tribute Duchamp, GPTQBC - LHOOQ - COVID

 https://lagazettedenicole.art/zeu-blog/


Tribute Duchamp, GPTQBC - LHOOQ - COVID



Le Pot, version contemporaine du Porte-bouteilles, de Simon Nicaise, acquis par le FRAC-Normandie

Les FRAC, voulus par un gouvernement de gauche, entérinés par la droite, ont contribué non seulement au discrédit de la gauche mais également à la détérioration durable de l'image de l'Art. L'art s’est coupé de la base populaire et laborieuse en devenant l'affaire, comme jamais auparavant, d'une classe extrêmement minoritaire.


Marcel Duchamp, 1887-1968 - Porte-bouteilles 1914 / 1964
Fer galvanisé : 64 cm, diamètre 42 cm - Achat, 1986, Centre Pompidou

L'objet original, aujourd'hui disparu, portait une inscription dont l'artiste prétendait ne pas se souvenir, témoin de la désinvolture qui entoure l'élaboration du readymade. Pourtant Duchamp scelle ici le choix d'une esthétique visuelle indifférente, le choix du hasard et de l'importance du n'importe quoi !

En 1914, Marcel Duchamp acquiert au Bazar de l’Hôtel de Ville un porte-bouteille et il écrit à sa sœur quelque temps plus tard afin de lui demander d’exécuter sa démarche artistique :
« Prends pour toi ce porte-bouteilles, j’en fais un readymade à distance. Tu inscriras en bas et à l’intérieur du cercle du bas, en petites lettres peintes avec un pinceau à l’huile en couleur blanc d’argent, l’inscription que je vais te donner ci-après et tu signeras de la même écriture comme suit : Le Hérisson d’après Marcel Duchamp ».
Le ready-made : un objet ordinaire promu au rang d’œuvre d’art par la volonté de l’artiste, qui lui donne un sens nouveau, est né.
Plus d'un siècle après une Association Internationale des Critiques d’Art en restera là !

Durant les Trente Glorieuses la critique d’art en France était indépendante de l'Etat, des Ministères et des réseaux financiers.
Après guerre, L’AICA, une Association Internationale de Critiques d’Art fut créée par des résistants, dont Jacques Lassaigne, journaliste au Figaro, qui devint en 1971 conservateur en chef du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
L‘Etat culturel n’existait pas encore, les FRAC non plus, pas de délégués aux arts plastiques ni d'inspecteurs à la création, pas davantage de galeries subventionnées mais le public restait présent en nombre aux expositions. L’éco-système naturel de l’art demeurait encore intact. Tous les journaux mensuels et quotidiens, nationaux et régionaux, avaient leur rubrique régulière sur les expositions d'art, pas encore appelé contemporain. Le critique d’art était un homme libre, généralement proche des créateurs.

Aujourd’hui la plupart des critiques de cette association AICA sont inféodés aux réseaux institutionnels et grands marchands, afin de répondre au besoin de textes laudateurs - qui finiront néanmoins au pilon - afin de rédiger sur commande des catalogues ou des monographies agréés et subventionnés par le Ministère de la Culture.
Ces critiques qui se déclarent historiens-philosophes de l’art, qui sont par ailleurs souvent professeurs-fonctionnaires en écoles d’art ou maîtres de conférence à l'université, ne manquent bien entendu pas de prétention. Pourtant ils ne font finalement que reprendre complaisamment l'idée de Marcel Duchamp.


Duchamp, LMCLGBT - LHOOQ

Une source importante d'économie et, surtout, d'égalité républicaine. Rapport transmis à Madame Rachida Dati par Marc VERAT, à Georges SALAÜN...

dimanche 19 mai 2024

Démocratie à la française



« On marche sur la tête ! »

L'Art contemporain en France avec des achats d'Etat sans identité, plus de 50 000, qui gaspillent l'argent du contribuable, bien entendu sans lui demander son avis.
Cette grotesque imposture que représente l'art contemporain va bien finir par s’effondrer sur elle-même…


Jeff  Koons, Tulip, The Greater Fool Theory

Souvenons-nous de la tulipe : un produit de luxe et un marché en expansion !

La première bulle spéculative de l’histoire éclate en Hollande, en février 1637 avec une forte spéculation sur les tulipes, au cours de laquelle des bulbes de tulipes s’échangeaient au même prix qu’une maison à Amsterdam.
Le XVIIe siècle marque le « siècle d’or » hollandais. Les Provinces-Unies, autrement dit la Hollande, constitue l’un des États européens les plus modernes, notamment en matière d’art et de culture. Sur le plan économique, la création de la Compagnie des Indes Orientales en 1602 assure le développement des échanges internationaux et du système financier du pays. Cette domination commerciale permet aux Provinces-Unies de se hisser au rang de première puissance économique mondiale.
Jusqu’en 1634, le marché de la tulipe est semblable à celui du marché de l’art. Un milieu réservé aux plus aisés où le client passe commande à un horticulteur pour faire pousser la variété qu’il désire. La commande est passée à partir de l’automne lorsque les bulbes sont plantés, et les tulipes qui attirent le plus ne sont pas les plus belles mais les plus rares. La demande pour certaines espèces favorise la formation de la bulle spéculative.

À partir de 1635, plusieurs innovations financières accélèrent le développement de ladite bulle. L’innovation la plus importante est l’introduction des billets à effet. Ces derniers précisent les caractéristiques du bulbe et son prix. Ceci permet aux acheteurs de revendre un bulbe encore en terre, en échangeant non plus le bulbe lui-même mais le billet, un papier faisant office de titre.
Les transactions augmentent et il n’est pas rare de voir un billet à effet, changer de mains à de multiples reprises avant la floraison de la tulipe. Les contemporains parlaient d’ailleurs de « windhandel », le commerce du vent.

Plusieurs éléments psychologiques sont avancés pour expliquer les bulles spéculatives. L’un d’entre eux se nomme « The Greater Fool Theory », la théorie du plus grand fou. Selon cette idée, les investisseurs peuvent acheter un titre même s’ils sont persuadés qu’il est surévalué, car ils pensent qu’un autre individu – plus fou encore – sera prompt à le racheter plus cher. Le mécanisme fonctionne et les prix augmentent jusqu’à atteindre « le plus grand fou ». Dès lors, la bulle éclate et plus personne ne se porte acquéreur.

L’éclatement de la bulle
Les sources fournissant l’évolution du prix des tulipes à cette époque sont rares. Le marché n’est pas régulé et il n’y a donc pas de cours officiel.
Il apparaît toutefois qu’en janvier 1637, au sommet de la bulle, une tulipe pouvait valoir jusqu’à 15 années de salaire d’un artisan. Un bulbe de la variété Semper Augustus – la plus recherchée à l’époque – se serait même échangé pour 10 000 florins, soit l’équivalent de deux maisons en ville.
L’éclatement de la bulle, se produit le 3 février 1637. Le krach sera déclenché notamment par l’absence d’acheteurs lors d’une vente aux enchères dans une taverne d’Haarlem. Cela suffira pour provoquer le retournement du marché ; il ne faut que quelques heures pour que la nouvelle de l’absence d’acheteurs se propage à la ville entière et quelques jours pour que l’information atteigne l’ensemble des Provinces-Unies. Les bulbes de tulipes deviennent alors invendables.


samedi 11 mai 2024

LE PALAIS DE TOKYO

 


LE PALAIS DE TOKYO

Les temps changent ! Vers une source de transformation et des économies ?
Polémique ou simple constat ?
Un rapport de la Cour des comptes a déjà souligné les fragilités du Palais de Tokyo.
Vingt ans après son ouverture, le plus spacieux centre d’art d’Europe se voit reprocher son modèle de gouvernance et des choix de gestion coûteux.
Créé sous une forme associative, le « PalTok », comme le surnomment les gens du milieu, s’est constitué en 2011 en société par actions simplifiée unipersonnelle, dont l’Etat est l’unique actionnaire.
Le rapport s'interroge sur le modèle économique de l’institution, qui relève bien du ministère de la culture mais qui, en principe, doit trouver environ la moitié de son budget auprès d'un mécénat privé, avec le bénéfice pour celui-ci des quelques ordinaires libéralités.

S'agissant d'une forme spécifique d'art aidée par l'Etat mais finalement très injustement destinée à une infime minorité, on ne peut qu'être indigné par les sans doute trop riches bourgeois que sont par exemple Mrs Arnault ou Pinault qui eux, comme amateurs d'art contemporain, peuvent effectivement utiliser leur argent comme bon leur semble avec, pour avantage, de minorer un impôt sur le revenu.
Gageons néanmoins que leurs fondations défiscalisées, après leurs décès, ne laisseront guère de traces impérissables.
L'Art académique, nommé péjorativement pompier, bien que généralement toujours et encore apprécié d'un large public a pourtant été décroché des cimaises officielles pendant près d'un siècle. Mais aujourd'hui il occupe la place qu'il mérite entre impressionnistes et symbolistes.
Il ne parait pas du tout certain que l'art contemporain aujourd'hui sérieusement remis en cause et qui repose sur un immatériel concept, connaisse à son tour, semblable réhabilitation.



Les artistes d'hier, d'avant la parité, et ceux d'aujourd'hui


LOEWE FOUNDATION

Les 30 œuvres sélectionnées pour le LOEWE FOUNDATION Craft Prize seront exposées au Palais de Tokyo du 15 mai au 9 juin 2024. La liste des finalistes de cette année comporte de nombreuses œuvres qui réutilisent des matériaux trouvés ou recyclés et met l’accent sur la valorisation et la transformation du quotidien, comme les pneus en caoutchouc et le bois compressé, qui ne sont pas traditionnellement associés à l’artisanat. Avec un mélange d’habileté et de maîtrise de la technique, certaines œuvres sont guidées par l’intuition et le hasard, tandis que d’autres présentent des formes organiques et biomorphiques qui poussent les matériaux à leurs limites physiques, présentant de nouvelles configurations.


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A chaque époque son art officiel ! Parfois l'artiste l'ignore, parfois il y adhère plus ou moins et, plus rarement, il s'y oppose ouvertement. Depuis un demi siècle, le principe des manifestations d'art contemporain change peu et reste toujours aussi obscur ! Toute forme d’objet, pour suivre l'idée de Marcel Duchamp, peut devenir artistique si le monde de l’art le présente comme tel, avec grands renforts de textes, souvent incompréhensibles, de théories toutes autant hermétiques et de marketing culturel en lien étroit avec les Institutions.